Les services de la Sûreté de la wilaya d'Alger ont démantelé, hier, un réseau international spécialisé dans le trafic de voitures. Dans le cadre de cette affaire, vingt et une personnes ont été arrêtées. C'est ce qu'a annoncé hier, un communiqué des services de sécurité. Les personnes arrêtées sont soupçonnées notamment de «constitution d'une organisation criminelle, de contrebande, d'avoir placé de fausses plaques d'immatriculation sur les véhicules, de faux et usage de faux papiers administratifs, d'usurpation d'identité et d'abus de fonction», a précisé la même source. Ajoutant que «d'intenses opérations d'investigation ont été menées dans le cadre de cette affaire. Elles ont duré six mois et ont abouti à l'arrestation de 21 suspects parmi 112 personnes impliquées,et la récupération de 115 véhicules». La même source a détaillé l'opération et indiqué en ce sens que les véhicules saisis sont : «78 voitures entrées en Algérie par voie de contrebande de l'étranger, 07 voitures volées en Europe, 05 volées sur le territoire national, 25 véhicules gagés par l'une des banques nationales». Le communiqué de la police a aussi précisé que «l'enquête a été lancée sur la base d'informations obtenues par la police de la circonscription de Hussein Dey, portant sur la présence de véhicules mis en circulation avec des cartes grises obtenues avec de fausses identités». Les services de sécurité ont du coup commencé à surveiller ces voitures. Cette enquête a également établi que «les identités de leurs propriétaires sont fausses, que les adresses mentionnées dans les cartes ne sont pas celles de leurs propriétaires et que les documents déposés dans les dossiers sont faux», détaille la même source. Parmi les personnes suspectées dans cette affaire, se trouvent des fonctionnaires administratifs. «Il s'est avéré que le réseau utilisait quelques fonctionnaires administratifs pour retirer le dossier complet de personnes dont les identités devaient être exploitées dans le faux», a-t-il été écrit dans le même document. Les recherches de la Sûreté nationale ont été menées dans 21 wilayas à travers le territoire national et ont établi que le réseau était implanté dans des pays africains, européens et du Moyen-Orient. Le communiqué de la Sûreté de la wilaya d'Alger a fait savoir que «des étrangers et des émigrés étaient des éléments actifs dans ce travail criminel».