La dimension internationale de ce réseau a été mise au jour La sûreté de Constantine a pu récupérer 12 véhicules de marque, mis en circulation en tant que neufs ainsi que pas moins de 34 dossiers de base de véhicules falsifiés. Au moins 17 personnes ont été arrêtées et présentées par-devant le représentant du ministère public dans une affaire compliquée liée au trafic de véhicules. L'enquête avait débuté voilà deux mois suite à des renseignements précis en possession des services de la police de la wilaya de Constantine. Les investigations déclenchées contre ce réseau ont permis d'identifier ses membres, avant de lancer une opération qui mènera à leur arrestation un à un. Dans ce coup de filet ayant permis le démantèlement de ce réseau qui active au niveau de plusieurs wilayas, la sûreté de Constantine a pu récupérer 12 véhicules de marque mis en circulation en tant que neufs ainsi que pas moins de 34 dossiers de base de véhicules falsifiés après obtention d'une autorisation d'extension de compétence, auprès des instances judiciaires. Un communiqué de la sûreté de la wilaya transmis à notre rédaction souligne: «En fonction des procédures pénales, les mis en cause ont été présentés par-devant le pôle judiciaire spécialisé de Constantine, pour répondre des chefs d'inculpation, d'association de malfaiteurs, contrebande internationale de véhicules, faux et usage de faux, négligence dans l'exercice des fonctions, usurpation d'identité et entorses au Code des douanes.» Le trafic de véhicules est constant. Les services de sécurité ne sont pas à leur première enquête qui ne risque pas d'être la dernière. En effet, en 2015 agissant de concert, les services de la police avaient mis fin à un réseau international à Khenchela. Les recherches avaient été déclenchées par une brigade spécialisée. Le réseau exerçait à travers les wilayas, notamment de Khenchela, Tébessa, Batna, Souk -Ahras, Constantine et Skikda. Trois membres composant le réseau ont été arrêtés à la suite des investigations lancées, qui se sont également soldées par la récupération de trois véhicules de type touristique et d'un troisième qui faisaient l'objet d'une enquête initiée par Interpol depuis plusieurs mois. Il s'avère que les véhicules en question ont été volés en Italie et en France. La plus récente affaire liée au trafic de véhicules remonte au mois de mai de l'année en cours à Alger. L'enquête avait été déclenchée depuis déjà une année dans le cadre de la lutte contre le crime transfrontalier, et finira par permettre aux services de sécurité de démanteler un réseau criminel qui activait dans 21 wilayas à travers le territoire national dont Alger ainsi qu'en Europe, au Moyen-Orient et en Afrique. 112 suspects dont trois femmes, des émigrés, des étrangers et des citoyens algériens, dont des fonctionnaires d'institutions administratives, ont été arrêtés. Le commissaire principal, Djamel Remal avait indiqué lors d'une conférence de presse que «les investigations ont été lancées sur la base d'informations parvenues à la police de la circonscription de Hussein Dey portant sur des véhicules en circulation avec des cartes grises obtenues avec de fausses identités». Les recherches lancées ont déterminé que «le réseau recourait à des fonctionnaires administratifs pour le retrait de dossiers complets des personnes dont les identités devaient être exploitées dans le faux. La deuxième étape consistait en l'enregistrement des caractéristiques et du numéro de série dans le type du véhicule dont les documents sont l'objet de la falsification à travers un processus assez complexe en manipulant les numéros de séries avant de les insérer dans la base de données centrales», a-t-on indiqué, pour ajouter «après l'identification du numéro de série du type, suit l'étape du dépôt des dossiers au niveau des services de délivrance de cartes grises, soit à Alger ou dans les wilayas intérieures où elles sont retirées, sachant que les fausses identités concernaient des personnes pré identifiées à l'avance et d'autres décédées». La dimension internationale de ce réseau a été aussitôt mise à jour. Une extension de compétences à travers les wilayas, les services de sécurité a permis de découvrir que le trafic va au-delà des frontières, soit vers des pays d'Europe, du Moyen-Orient et d'Afrique avec la complicité d'étrangers et de ressortissants immigrés lesquels sont des membres très actifs au sein de ce réseau international. Le bilan de celui-ci concerne «le trafic de 78 véhicules de l'étranger, sept volés sur le territoire national et 25 véhicules gagés d'une agence nationale», a-t-on également précisé.