Les dés sont jetés pour les candidats des classes littéraires. Après quatre jours d'épreuves, les élèves des classes terminales ont rendu, hier, leurs dernières copies avec l'espoir d'avoir «bien travaillé». Retour sur un examen tantôt jugé abordable, tantôt difficile. Hier, les candidats des classes littéraires sont sortis quelque peu «soulagés» de leur dernier examen. «Le sujet d'histoire-géographie était abordable. Je pense pouvoir rattraper quelques notes, comme celles de philosophie et de mathématiques», espère Lamia, candidate dans la filière langues. Bien que confiante, Lamia dit, tout de même, redouter l'étape de la correction. «J'attends de voir les prototypes des corrigés pour me prononcer», confie-t-elle. Comme elle, des élèves des classes Lettres et Sciences Humaines ont quitté les salles d'examen partagés entre leur joie d'avoir clôturé une semaine marathon et la peur de ne pas décrocher le fameux sésame qui leur ouvrira les portes de l'université. Mais une chose est sûre pour ces élèves ; ils n'auront pas à revivre «le calvaire de la deuxième session, comme c'était le cas l'an dernier», se réjouit Chafik. Pour cet élève qui repasse son bac après avoir échoué l'an dernier, le fait pour les candidats de ne pas être «victimes» cette année de la fraude massive qui a défrayé la chronique au bac 2016 est déjà «un soulagement pour nous, car fort heureusement nous n'avons pas été perturbés au cours de l'examen par la fuite des sujets». Il n'y a pas eu non plus d'erreurs dans les sujets, estiment les candidats rencontrés lors des quatre derniers jours à travers des lycées de la capitale. La seule difficulté pour les élèves est celle rencontrée dans certaines épreuves. Pour beaucoup, c'est la langue arabe, où les deux sujets qui leur ont été proposés ont été jugés «longs». De même pour l'épreuve des mathématiques. Pour d'autres, c'est la philosophie qui était leur «bête noire». Retard, absentéisme, tricherie… Plusieurs spécialistes et professionnels du secteur de l'Education ont admis, bien avant le début des examens, qu'en ce qui concerne la fraude, le «risque zéro» n'existe pas. C'est le cas de le dire. En dépit des mesures strictes mises en place par le département de Benghebrit, certains candidats, profitant d'une forme de «laxisme» des surveillants ont réussi à introduire des téléphones portables à l'intérieur des centres d'examen. Ils ont ensuite publié des copies des sujets sur Facebook avec l'objectif d'obtenir des solutions à leurs exercices. La ministre de l'Education nationale a aussitôt réagi. Au deuxième jour des épreuves, Nouria Benghebrit fait état de 69 tentatives de fraude. Elle a dès lors rappelé l'application des sanctions sévères prévues à l'encontre des tricheurs. Ces derniers risquent jusqu'à cinq ans d'exclusion pour les candidats scolarisés et dix ans pour les candidats libres. La ministre a également averti que tout candidat sur lequel aura été trouvé un téléphone portable sera considéré comme étant en tentative de fraude. La ministre de l'Education a également évoqué le taux d'absentéisme. «11,39% des absents ont été enregistrés au premier jour des épreuves, dont 1,56% sont des candidats scolarisés», a-t-elle précisé. Benghebrit avait à maintes reprises rappelé que tout retard enregistré après 09h00 priverait le candidat de participation aux épreuves. Des mesures, justifie-t-elle, qui s'inscrivent dans le cadre des dispositions adoptées pour «sécuriser et garantir la crédibilité du baccalauréat».