69 tentatives de fraude enregistrées au premier jour. Lors du premier jour, 11,39% des candidats étaient absents des épreuves du baccalauréat, sur un ensemble de 761 701 inscrits, a révélé hier la ministre de l'Education nationale dans une déclaration reprise par l'APS. La ministre souligne que la majorité de ces absents sont des candidats libres (270 403 candidats libres inscrits). La ministre a souligné que 1,56% de ces absents sont des candidats scolarisés. Nouria Benghabrit a révélé par la même occasion que 69 tentatives de fraude ont été enregistrées à travers le territoire national au premier jour du bac. Ces tentatives de fraude «sont liées essentiellement à l'utilisation du téléphone portable», a indiqué la ministre, annonçant des sanctions sévères allant de cinq ans d'exclusion pour les candidats scolarisés et de 10 ans pour les candidats libres, avertissant que tout candidat pris en possession d'un téléphone portable sera considéré comme étant en tentative de fraude. Le Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Snapest) dénonce «la campagne visant à faire porter la responsabilité de la distribution des sujets sur internet aux professeurs surveillants et aux élèves». Le coordinateur national du Snapest, Meziane Meriane, rappelle que le dispositif antifuite s'est concentré sur les enseignants et les élèves, avec la multiplication des mesures d'isolement des élèves et des surveillants à travers l'interdiction des portables et autres appareils numériques, la multiplication des surveillants et les brouilleurs de réseaux. Fuites : «regardez du côté du secrétariat d'examen !» Mais, souligne le représentant des enseignants, «il faut aussi regarder du côté du secrétariat d'examen». Pour M. Meriane, techniquement, il est quasiment impossible pour un candidat, même s'il est muni d'un téléphone portable, d'avoir accès à une quelconque réponse. Il y a au moins trois surveillants dans chaque salle, sans compter que le réseau est brouillé. Pour le Snapest, «le ministère ferait mieux de regarder du côté du secrétariat d'examen ou d'autres personnels ayant accès aux sujets, avec opportunité de les diffuser et même de pouvoir remplacer les copies». M. Meriane soupçonne même certains réseaux se trouvant au niveau de chaque centre d'examen de profiter de l'accès aux sujets et d'utiliser la technique du partage des sujets pour avoir les bonnes réponses et rendre service à certains candidats en procédant au remplacement de leurs copies par celles comportant les bonnes réponses. Le Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l'éducation (Cnapeste) a également dénoncé la fouille au corps imposée dans certains centres aux enseignants. Les sujets étaient abordables hier, au deuxième jour d'examen. Les sujets de mathématiques étaient à la portée des élèves de niveau moyen, expliquent les enseignants de cette matière. Cet avis est partagé par les élèves rencontrés hier devant plusieurs centres d'examen de la capitale. «Nous avons bien travaillé. Il n'y avait pas de piège», commentent plusieurs candidats de la filière sciences devant le lycée Rabah Bitat de Mohammadia. Les littéraires étaient également soulagés après la fin de l'épreuve de langue arabe. C'est ce qu'ont exprimé des candidats de lettres et langues étrangères du centre d'examen Haroun Errachid. Des candidats de l'établissement Ibn Nas, de la filière philosophie jugent également le sujet de lettres arabes «abordable». Les candidats de toutes les filières ont subi également l'épreuve de langue anglaise.