Finie la semaine marathon pour les 761 701 candidats à l'examen du baccalauréat. Jeudi, les filières scientifiques ont rendu leurs dernières copies après cinq jours d'épreuves placées cette année sous un climat plus serein malgré quelques tentatives de tricherie commises par des candidats à l'aide des réseaux sociaux. Les mesures rigoureuses prises par le département de Nouria Benghebrit en vue de garantir la crédibilité de cet examen ont porté leurs fruits. Ces mesures ont réussi à éviter aux élèves et au ministère de l'Education nationale un scandale de fraude massive similaire à celui de 2016. Nouria Benghebrit qui a fait, jeudi, son bilan, a affirmé que l'examen du BAC s'est déroulé dans de «bonnes conditions marquées par une bonne organisation et la sécurisation des centres d'examen, à travers la prise de mesures rigoureuses en vue d'insister sur la volonté de l'Etat de garantir l'égalité des chances pour tous». Il s'agit entre autres de l'élaboration d'un plan adopté par le ministère de l'intérieur et des collectivités locales afin de sécuriser les centres de déroulement. Ce plan consistait notamment dans le déploiement d'éléments de la police, de la Gendarmerie nationale et de la Protection civile, la réhabilitation du siège régional de l'Office national des examens et des concours (ONEC) à Alger, la réduction du nombre des centres de conservation des sujets du baccalauréat, l'installation de brouilleurs et de caméras de surveillance au niveau des centres d'impression et de conservation des sujets du baccalauréat. Parmi ces mesures figurent également l'interdiction d'entrée des véhicules dans les centres de déroulement, outre le refus d'entrée des retardataires et le retrait des téléphones portables et de tout moyen de communication à l'entrée du centre. Quant à la publication des sujets du baccalauréat sur les réseaux sociaux après environ un quart d'heure du début des épreuves, Benghebrit a indiqué que cela n'avait pas eu d'impact sur le bon déroulement des épreuves. La ministre a affirmé à ce propos que tout individu impliqué dans la publication des sujets sur les réseaux sociaux fera l'objet de poursuites judiciaires et de sévères sanctions. Le nombre de candidats concernés s'élève à 441. Quant aux absences, le ministère a enregistré le nombre de 10 000 candidats, soit 2% de l'ensemble des candidats scolarisés, avec un taux de 11,39% lors du premier jour. 1,56% des candidats absents, sont selon le ministère de l'Education nationale des candidats scolarisés. Des parents satisfaits, des élèves inquiets Le baccalauréat a coïncidé cette année avec le jeûne du mois de ramadhan et la hausse des températures, mais ça n'a en rien impacté l'état d'esprit des candidats qui se sont montrés courageux et déterminés à décrocher le sésame qui leur ouvrira les portes des campus universitaire. De nombreux élèves rencontrés tout au long de la semaine de l'examen ont beaucoup plus exprimé leur inquiétude quant aux résultats qu'au déroulement de l'examen. Les parents d'élèves se sont, eux, réjouis du fait que leurs enfants n'ont pas été perturbés par les fuites de sujets. Membre de l'association des parents d'élèves de la wilaya de Tizi Ouzou, Ahmed témoigne du «soulagement de la majorité des parents avec qui j'ai pu discuter tout au long de la semaine. Nous avons tant redouté cette session après le scandale de l'an dernier». Toutefois, notre interlocuteur estime que beaucoup reste à faire. «Certains élèves ont dû composer dans des lycées situés à plusieurs kilomètres de chez eux, ce n'était pas évident car tous n'ont pas des parents véhiculés. Les établissements auraient dû mettre à la disposition des candidats des bus scolaires», regrette le parent d'élève. Certains candidats, avons-nous constaté durant la semaine des examens, étaient même obligés de rester devant les centres de déroulement pour ne pas rater l'épreuve de l'après-midi.