Des étudiants, des enseignants de l'Education et des personnes résidant à l'étranger sont à l'origine des fuites des sujets du bac sur les réseaux sociaux. C'est ce qu'a dévoilé hier la ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit, au forum d'El Moudjahid. «Le centre de prévention et de lutte contre les crimes électroniques a détecté 69 sites et comptes facebook dont les utilisateurs ont été identifiés, parmi lesquels certains ont été présentés devant le procureur de la République», confirme la ministre, assurant que la crédibilité de cet examen est une «priorité» pour laquelle l'Etat n'a pas «lésiné sur les moyens». Ces personnes identifiées, fait-elle aussi savoir, en plus d'avoir fait circuler les sujets des épreuves sur les réseaux sociaux après leur distribution aux candidats, ont publié des réponses aux sujets sur des pages facebook. Faisant son bilan des examens de fin d'année, l'invité du Forum d'El Moudjahid s'est réjouie, toutefois, du «haut degré de maturité» qu'ont atteint les élèves, les parents d'élèves et tous ceux qui ont contribué au bon déroulement des épreuves, puisque ces fuites n'ont pas porté atteinte au bon déroulement de l'examen. Une dimension, dit-elle, qui n'a pas été approfondie l'année dernière durant laquelle son département avait connu un scandale sans précédent. Concernant les erreurs contenues dans les questions des sujets, notamment celui de Science expérimentale, la première responsable du secteur de l'Education explique qu'il s'agit d'une erreur technique où un schéma a été mis à l'envers sur le sujet. Elle assure que les notes seront réparties sur les réponses de sorte que cette erreur ne pénalise pas les candidats. Sinon, dans l'ensemble, elle confirme que l'examen du bac ainsi que ceux du BEM et de la 5e, se sont déroulés dans de bonnes conditions grâce à la mobilisation de 95% des effectifs de son secteur, des parents d'élèves et d'autres départements ministériels. Un bilan satisfaisant qui semble avoir requinqué un secteur qui a été ces dernières années au centre de toutes les critiques. La ministre estime que l'acharnement, voire l'«agressivité » témoignés vis-à-vis du département de l'Education nationale depuis 2014, soit au lendemain de sa nomination à la tête de ce ministère, «commencent à s'estomper». Ce changement est dû, selon elle, à tout ce qui est en train de faire le ministère de l'Education et à des résultats qu'elle juge «probants». Ce travail «est approuvé par l'opinion publique, une opinion que je prends à témoin», soutient-elle. Satisfaite par le déroulement des examens de fin d'année et par l'organisation des examens de graduation et de recrutement, Nouria Benghebrit se dit attentive aux attentes de la société. «Plus que le contenu, c'est de la fermeté qui est attendue. La société est en attente de fermeté et de rigueur. Lorsque vous agissez dans la transparence et la rigueur et en même temps en préservant l'équité et l'égalité et la justice, c'est toute la société qui marche avec vous», estime la ministre. Aujourd'hui encore plus qu'auparavant, elle veut aller sur des questions de fond. «Nous sommes prêts au niveau de l'Education nationale à répondre à toutes les interrogations et à toutes les préoccupations», assure-t-elle.