Des centaines de travailleurs venus des différentes unités du groupe Cevital ont investi aujourd'hui la rue à Béjaïa, à l'appel du comité de soutien au groupe d'Issaad Rebrab, exigeant entre autres la levée des blocages de l'investissement dont souffrirait la wilaya de Béjaïa. Aux cris de «Libérez Béjaïa», «Oui à l'investissement», «Assa azekka Cevital tella tella», la procession des travailleurs de Cevital a démarré du complexe de ce groupe sis au port de la ville vers 10 heures pour aboutir au siège de la wilaya où un rassemblement a eu lieu. De nombreux intervenants ont pris la parole pour dénoncer le blocage des investissements économiques au niveau de la wilaya de Béjaïa. Ils ont fait appel, à travers une lettre ouverte dont ils ont donné lecture sur place, au premier ministre pour intervenir entre autres sur la question de l'usine de trituration du groupe Cevital qui aurait été bloqué, selon eux, par les autorités prioritaires. A l'occasion, le directeur de l'EPB, tenu pour responsable des malheurs d'Issaad Rebrab à Béjaïa, a été sérieusement étrillé. «Le directeur de l'entreprise portuaire n'a pas à s'ingérer dans les affaires qui relèvent des domaines. Sa mission est claire : gérer les entrées et sorties des bateaux», affirme un intervenant. «L'usine de trituration que le directeur du port a bloquée a besoin dans l'immédiat de 1000 ouvriers. C'est donc 1000 familles qui vont être privées de ressources», renchérit un autre intervenant. Les manifestants ont aussi exigé le départ du directeur de l'Entreprise portuaire de Béjaïa. «Qu'il sache que le complexe de Cevital restera où il est. C'est lui qui va partir», soutiennent quelques travailleurs en parlant du directeur du port. Il est à souligner que la manifestation s'est déroulée dans le calme total. Les rumeurs qui ont circulé la veille sur un éventuel affrontement entre les travailleurs du port et ceux de Cevital sont sans fondement, a affirmé au Temps d'Algérie une source sécuritaire. Ces rumeurs se sont faites très insistantes dans l'après-midi de dimanche, lorsque des dizaines de jeunes à bord de scooters, munis de sprays de peinture, ont fait le tour de la ville pour effacer pratiquement tous les appels à la marche placardés la veille par le comité de soutien à Cevital.