La visite d'inspection et de travail qu'a effectuée, ce samedi, le wali de Tlemcen, au littoral balnéaire de la wilaya, qui s'étend sur plus de 80 km, a démontré les insuffisances ou l'absence dans la majorité des sites des investissements dans les infrastructures d'accueil et autres structures. Ce qui prouve du manque d'intérêt accordé par les élus locaux à l'investissement touristique malgré les énormes potentialités balnéaires dont disposent les régions ainsi que le nombre important d'estivants qui s'y rendent chaque année. Ainsi, au niveau des plages d'Agla et Béni-Khaled, commune de Honaine, les conditions d'accueil sont inexistantes tout comme les structures d'hygiène. Le constat est le même au niveau de la plage de Sidi Abdallah, commune de Ghazaouet. Il a été remarqué que tous les efforts d'investissements ont été concentrés à la ville frontalière de Marsat Ben-Mehidi qui dispose de plusieurs plages dont on peut citer Bider, Mouscarda 1 et 2, Aïn Ajroud, et Chaïb Rasso. La aussi, seul le chef-lieu a vu la réalisation d'infrastructures d'accueil contrairement au reste des plages. Devant cette situation, le chef de l'exécutif a instruit les responsables et élus locaux «de relancer l'investissement touristique et d'accorder toutes les facilitations à tous les investisseurs potentiels avec un respect strict des cahiers de charges préétablis et répondant aux normes d'environnement et de développement durable», et de souligner «que la valorisation de ces potentialités est impérative pour la survie de toutes les communes côtières, car elles représentent des opportunités majeures dans le développement économique local et la résorption du chômage». A Marsat Ben-Mehidi, il a été mis l'accent sur le volet préventif des «intoxications alimentaires et la sécurité alimentaire». A ce titre, la direction du commerce a été instruite pour multiplier le contrôle des produits alimentaires, notamment les périssables d'entre eux, et veiller au strict respect des conditions de leur conditionnement, notamment la chaîne du froid. Par ailleurs, le chef de l'exécutif n'a pas manqué de relever les retards cumulés du projet de promotion et valorisation de huit (08) zones d'extension touristique initié dans le cadre du vaste projet national de création des «pôles d'excellence touristique». Il était prévu la réalisation d'un village touristique à Mouscarda d'une capacité d'accueil de 850 lits doté de toutes les structures de détentes et de loisirs. A ce mégaprojet devrait s'ajouter les zones d'extension de Bider sur 100 ha, de Bekhata sur 90 ha et Aïn Ajroud sur 100 ha, situées dans la commune de Marsat Ben-Mhidi, en plus des zones d'extension touristiques de Sidna Ouchaâ, commune de Dar Yaghmoracen, et Honaïne et Tafsout avec respectivement 105 ha et 45 ha. Tous ces projets qui devraient booster l'investissement touristique n'ont jamais vu le jour et leur relance «devient des plus prioritaires», selon le wali de Tlemcen, avant de conclure que «le temps du bricolage est révolu».