La forte chaleur, qui sévit en cette période d'été à Chlef, n'a pas été sans conséquences sur les habitants de certaines communes de la wilaya. Outre la chaleur suffocante, les habitants des différents quartiers souffrent cruellement du manque d'eau. Les nouvelles qui nous parviennent par-ci par-là font état de coupures d'eau potable qui durent parfois dix jours sans aucun préavis. Chorfa, Sidi Akkacha, Touafria, Tegagra, Sobha et d'autres localités vivent dans une pauvreté hydrique sans précédent. Dans ces localités de plusieurs communes, l'eau se fait rare. Elle est si rare qu'elle est rationnée. Conséquemment, les robinets sont à sec depuis trois jours pour certains et plus de dix jours pour d'autres. Dans certains villages, les habitants ne reçoivent l'eau qu'une fois par semaine, et dire qu'on croyait que le calvaire ne relève plus que du passé avec la mise en service de la station de dessalement d'eau de mer d'une capacité de 200 000 m3 par jour. Dans certaines localités, l'eau potable est puisée des montagnes à partir des sources qui y jaillissent. Avec la chaleur, le débit des sources est réduit et la quantité qui parvient dans les foyers est faible. Lorsque le courant électrique vient à manquer ou lorsque des pannes surviennent, ce sont des milliers de citoyens qui sont privés d'eau. Le faible débit des deux sources est loin de satisfaire la population. Les différents exécutifs ayant pris les rênes des municipalités n'ont pas trouvé de solution pour étancher la soif d'une population qui n'a que trop souffert du stress hydrique. La crise d'eau suscite l'ire des populations locales qui ne comprennent guère la passivité et l'inertie des pouvoirs publics devant une situation catastrophique qui cause d'énormes désagréments. D'où les nombreuses actions de protestation qui voient le jour spontanément. Certains comités de villages ferment les sièges communaux en signe de mécontentement et pour exprimer leur ras-le-bol face à l'impuissance des autorités locales à trouver une solution à la crise d'eau qui touche de plein fouet toutes ces régions. Les villageois expriment ainsi leurs inquiétude et angoisse face à l'absence de cette source vitale. Les habitants de ces communes rurales attendent toujours le raccordement de leurs localités au réseau d'AEP à partir de la station de dessalement d'eau de mer, seule voie de salut pour atténuer un tant soit peu la crise. La pénurie d'eau potable, notamment en cette période des grandes chaleurs, contraint les habitants de ce village à parcourir des dizaines de kilomètres au quotidien pour s'approvisionner à partir des sources et autres puits de particuliers de la région. Une crise qui vient rappeler aux autorités toute l'urgence de concrétiser les projets inscrits dans ce sens. «Nous avons à maintes reprises soulevé notre problème aux autorités locales, mais nous n'avons, en contre-partie, que de fausses promesses. Les autorités de la wilaya doivent se pencher sur le cas de nos localités qui sont à l'abandon», déclarent ces habitants. De leur part, les services concernés incombent cette pénurie d'alimentation en eau potable à un simple problème technique ou à une panne au niveau de la canalisation principale et, parfois, à l'agent du château d'eau chargé de l'ouverture et de la fermeture de la vanne.