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Les pénuries d'eau ou la soif torride de la Kabylie profonde
Publié dans Le Temps d'Algérie le 10 - 07 - 2009

Comme chaque année, la wilaya de Tizi Ouzou, à travers toute son étendue,du sud à l'aquilon et de l'aurore au couchant, est hanté par les inextricables pénuries d'eau qui tétanisent des villages entiers à telle enseigne que ces pénuries deviennent le problème majeur des ménages.
Au fur et à mesure que l'été avance et que la chaleur devient de plus en plus torride, ce qui suppose une plus forte demande du liquide vital, la pénurie se fait aussi de plus en plus ressentir. Elle hante les esprits et devient même source de contestation et de colère.
D'attente lasse, les habitants de certaines régions parmi les plus touchées crient fort leur indignation. Ils sortent même dans les rues ou optent pour des opérations coup de force pour se faire entendre.
C'est justement ce qui vient de se passer dans certaines localités de la wilaya ces derniers jours, comme le cas du village Aït Ouchène, dans la commune d'Aghribs, au nord du chef-lieu de la wilaya. Les citoyens se sont retrouvés contraints de procéder, il y a deux jours, à la fermeture du siège de l'APC pour réclamer de l'eau dans les robinets restés à sec depuis longtemps.
Cela est le cas d'ailleurs de l'ensemble des villages de la commune d'Aghribs, une commune de plus de 17 000 habitants qui ne reçoit que 6000m3 d'eau par jour. Cette quantité ne représente rien devant les besoins de la population qui vit le calvaire au quotidien, à l'image de toute la Kabylie maritime, qui attend impatiemment son raccordement au barrage Taksebt.
En début de semaine, une autre action coup de force a été enregistrée dans la région de Béni Douala. Les habitants du village Aït Bouali, ont montré leur colère, toujours pour les mêmes raisons. Ils ont protesté en ayant recours au blocage du siège local de l'Algérienne des eaux (ADE). La même situation est enregistrée dans plusieurs hameaux de cette commune de la Haute Kabylie. C'est le cas au village Tadart Oufella où aucune goutte n'est sortie des robinets depuis plus d'une semaine.
La colère des habitants de ce grand village ne cesse d'aller crescendo. La fontaine du village n'arrive plus à satisfaire la demande. Des habitants de ce village nous ont indiqué qu'ils passent la nuit en faisant la chaîne pour remplir deux ou trois jerricans.
La queue se fait sur plusieurs dizaines de mètres quotidiennement.
Même topo du côté du sud de la wilaya, notamment dans la commune de Tizi N'Tlata où les villages Cheurfa et Aït Abdelmoumène se trouvent sans eau depuis près d'un mois. La soif est torride. Toujours au niveau du flanc sud, d'autres villages souffrent le martyre à longueur d'année. Le cas du village Ath Azzi, dans la commune de Tizi Ghennif, est le plus édifiant. Depuis l'Indépendance, les habitants de ce village oublié des hommes et des autorités, n'ont bénéficié d'aucune goutte.

La Kabylie maritime souffre le martyre
Les huit communes qui représentent ce qui est appelé communément la Kabylie maritime et qui sont celles de Boudjima, Iflissen, Tigzirt, Aghribs, Akkerou, Azzefoun, Aït Chafaa et Zekri, souffrent peut-être plus du problème d'alimentation en eau potable. La sortie effectuée sur le terrain par les services concernés au mois d'avril dernier par les entreprises ayant retiré le cahier de charges pour la réalisation du projet de raccordement au barrage de Taksebt, suite à l'avis appel d'offres lancé pour la réalisation de ce projet, ne connaîtra le début des travaux que dans plusieurs mois, eu égard à la nature du relief fortement accidenté qui caractérise cette région et aussi sa vaste étendue.
Ainsi donc, les populations de cette région qui a une forte densité, en plus des milliers d'estivants qui prennent d'assaut les deux villes côtières qui sont Tigzirt et Azeffoun, doivent prendre leur mal en patience en attendant des jours meilleurs.
Selon une étude prospective effectuée par cette DHW, à l'horizon de 2030, les communes citées en haut, atteindront 140 445 habitants, ce qui leur nécessitera, approximativement, un besoin de pas moins de 21 022 m3 par jour. D'ici la réalisation de ce projet, les municipalités de la Kabylie maritime restent «déshydratées» durant l'été. L'exemple de la commune d'Iflissen est le plus édifiant.
Des réseaux de conduite d'eau sont restés, depuis leur installation soit en 1989, non utilisés. Ce n'est que dernièrement que les habitants de cette région ont été surpris de voir de l'eau couler de leur robinets. Mais l'alimentation se fait d'une manière irrégulière et désordonnée.
En effet, dans la région comprise entre Boudjima, Tigzirt et Iflissen, le manque d'eau est légion.
La commune de Boudjima, pour ne citer que celle-ci est alimentée à partir de la station de pompage de Tala Athman, à son tour alimentée par les forages du Sébaou, ne bénéficie de l'eau que quand celles de Ougunenoun et d'Aït Aïssa Mimoun sont satisfaites. Résultat : l'eau n'arrive que rarement dans les nombreux villages de cette commune de plus de 17 000 habitants. Depuis la suppression de la chaîne côtière, les trois communes citées plus haut sont complètement ignorées en la matière.
Les puits et les anciennes fontaines ne suffisent plus pour les populations. A Tigzirt, ville balnéaire et touristique par excellence, le manque d'eau a même été parmi les principales revendications des commençants, soutenus par les habitants, qui ont observé deux grèves générales pour crier leur colère.
Ce problème de manque d'eau compromet, chaque année, la saison estivale. La station de dessalement de l'eau de mer n'a rien réglé. Le moindre mouvement de la mer provoque des dommages aux équipements et leur réparation nécessite la venue de spécialistes. Leur réfection prend parfois des mois pour que, ensuite la qualité de l'eau soit mise en cause par les consommateurs.
Elle n'est utilisée que pour les tâches ménagères, car elle est inconsommable, son goût est parfois fade ou bien amer, dit-on.
Quoi qu'il en soit, et eu égard à la complexité de la situation, seul le raccordement de cette région en eau via le barrage de Taksebt, résoudra le problème, une fois le projet achevé. En attendant, on étanche sa soif comme on peut.


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