Les habitants des villages relevant de la commune d'Afir sont confrontés à une grave pénurie d'eau potable. Ce précieux liquide n'a pas coulé dans leurs robinets depuis 2 mois. Les villageois se disent durement pénalisés par cette situation qui n'a que trop duré, soulignant que les projets annoncés par la direction de l'hydraulique de la wilaya pour venir à bout de cette pénurie sont tous au point mort. Cette pénurie est accentuée surtout après l'arrêt du forage d'Ouled Kheddache pour une histoire de déplacement de pilons électriques et les casses survenues début juin dernier sur la conduite alimentant les localités de Mechachka et Bhalil. Depuis, c'est toute la commune qui est privée d'eau. «Parfois, j'oublie carrément que ma maison est raccordée au réseau d'eau potable. Les conduites réalisées à coups de milliards par l'Etat n'ont finalement servi à rien», déplore un sexagénaire de Abada. «Maintenant, ils (les responsables) nous parlent de réservoirs, de l'eau de Taksebet, de la station de l'eau de mer de Cap Djenet, mais ce n'est qu'un leurre. Je suis certain que ce sont des promesses qui ne verront jamais le jour», enchaîne-t-il. Aujourd'hui, les villageois sont alimentés en eau à l'aide de 3 camions citernes de l'APC, dont un est en panne depuis plusieurs semaines. Ce qui est insuffisant en raison du nombre important d'habitants et la hausse des besoins exprimés en matière d'eau, notamment en cette période de chaleur.La commune compte plus de 13 000 habitants disséminées sur une vingtaine de villages. Interrogé, le P/APC explique cette pénurie par les blocages des projets inscrits par l'Etat à cause des oppositions de certains propriétaires terriens. Notre interlocuteur cite les stations de refoulement prévues depuis 2011 à Ouled H'mida et Ouled Kheddache et qui tardent à être réalisées malgré la signature des arrêtés d'expropriation par le wali. Les propriétaires des terrains devant abriter ces projets avaient déjà empêché l'entreprise d'entamer les travaux à maintes reprises. Le problème du stress hydrique que connaît la région est dû aussi aux retards enregistrés pour la réalisation des conduites d'AEP devant l'approvisionner à partir de la station de dessalement de Cap Djenet qui est achevée en octobre 2011.