Durant sa carrière, le jeune sportif ne rencontre généralement aucune difficulté l'empêchant de progresser. Celle-ci, divisée entre la puberté, l'adolescence et la maturité, trois étapes systématiquement respectées par les différents encadreurs lesquels, jouent un rôle prépondérant pour la suite de sa carrière sportive. En revanche, la cassure intervient lorsque l'athlète arrive en période difficile, celle d'examens. Ce phénomène n'est pas nouveau puisque bon nombre de sportifs et pas des moindres, ont préféré mettre fin à leur carrière sportive pour se consacrer pleinement à leurs études, et ils n'ont pu joindre les deux bouts. Les examens, la parenthèse Depuis l'âge de 10 ans ou 12 ans, ils passent plusieurs heures par jour à taper dans la balle, pédaler, courir, nager, ou encore batailler sur un tatami. Sans compter les multiples compétitions qui monopolisent leurs week-ends et une bonne partie de leurs vacances. Contraints par le temps, bien plus soumis à la pression sportive qu'à celle de l'école, les sportifs de haut niveau qui n'entendent pas renoncer aux études n'ont pas la vie facile. L'affaire se corse avant ou encore après le bac. C'est le temps, souvent du début de la maturité sportive, des grandes compétitions internationales, de ces étapes que le sportif ne saurait manquer. Comment alors doser efforts scolaires et sportifs ? Comment bachoter lorsqu'une importante compétition internationale s'approche ? Bien souvent, le double-projet (sportif et scolaire) tombe à l'eau. Les Etats-Unis et les autres… Suite à ce phénomène, les Etats-Unis d'Amérique, avaient compris et trouvé le remède qu'il faut, afin de mettre l'athlète/étudiant dans les meilleures conditions. «Pas un élément au détriment de l'autre», il fallait donc un moyen le plus efficace et porteur à tout point de vue. Celui d'alléger en termes de pression, l'étudiant aura à se consacrer à ses études le matin ainsi que la moitié de la journée, (09h-15h), des horaires qui ont été repris par d'autres nations, lesquelles font aujourd'hui les beaux jours de leur performance. Le projet de FABB, une action bien accueillie En Algérie et depuis les fameux établissements sport et études, aucune autre stratégie allant dans ce sens n'a été mise en application, elle a plutôt perdu de sa qualité. Récemment, la Fédération algérienne de basket a trouvé l'astuce avec l'Académie basket-ball Barcelona (ABB), première école professionnelle de formation pour les jeunes basketteurs algériens (4-18 ans) qui a officiellement lancé son programme d'inscription avec l'objectif de permettre aux jeunes sportifs d'appréhender les exigences des études et du sport de haut niveau. Pour le responsable de l'académie, Amine Benramdane, «cette formation aura pour vocation d'offrir un programme permettant d'alterner entre les cours et les entraînements quotidiens durant toute l'année scolaire». Cette solution devra être suivie par plusieurs autres disciplines, notamment mineures lesquelles se retrouvent souvent confrontées à ce genre de situation. Pour l'ancien basketteur Tayeb Benabbas «ce que vient de faire la FABB, à travers l'action de l'ABB, est une bonne chose, un ancien projet lequel devrait donner entière satisfaction au basket-ball, il devrait être suivi par d'autres fédérations». Pour Hamdi Walid, ancien nageur, «ce projet sport et études date depuis belle lurette, on est obligé d'impliquer le sport aux études. C'est en fait, la solution idoine pour que le niveau de nos athlètes soit rehaussé, et les Américains l'on compris depuis longtemps». En somme, c'est effectivement la solution d'impliquer le sport aux études, par un programme riche, consistant et qualitatif, une manière de contribuer pleinement aux problèmes que rencontre souvent la performance nationale.