L'Algérie a enfin un ambassadeur en France. Vacant depuis neuf mois, le poste a été attribué à Abdelkader Mesdoua. Ce diplomate, énarque de formation et âgé de 60 ans était jusque-là conseiller personnel Abdelkader Messahel, ministre des Affaires étrangères. Mesdoua prend la place d'Amar Boudjemaa, limogé au début du mois de décembre 2016, sans qu'aucun détail ne soit donné sur les raisons de cette fin de fonction. Plusieurs medias électroniques ont relayé, hier, l'information, mais jusqu'à l'heure où nous mettions sous presse, ni la présidence de la République, ni le ministère des AE, ne l'ont confirmée, sachant que la nomination d'un ambassadeur est du seul ressort du président de la République auquel les pouvoirs sont conférés en vertu de l'article 92 de la Constitution. Lors d'un point de presse tenu dernièrement, Abdelkader Messahel déclarait que « la nomination du chef de la mission diplomatique algérienne à Paris serait proche ». Et c'est donc à l'un de ses fidèles lieutenants qu'est revenu le poste de la plus prestigieuse ambassade de l'Algérie à l'étranger. Un poste que souhaitaient beaucoup de diplomates. D'ailleurs, à maintes reprises, des noms avaient été cités sans qu'aucun ne soit finalement retenu. On avait parlé de l'ancien porte-parole des MAE, Amar Belani, actuel ambassadeur d'Algérie en Belgique, d'Amar Abba, qui n'est autre que l'ambassadeur d'Algérie à Londres ainsi que de Mohamed Haneche, ex-ambassadeur à Madride. Finalement, le chef de l'Etat aura fini d'opter pour Mesdoua. Ce dernier, lui, ne sort pas du néant. Diplômé de l'Ecole nationale d'administration, section diplomatie, Abdelkader Mesdoua, âgé de 60 ans, a à son actif plusieurs postes occupés. En plus d'avoir été diplomate au Niger et Conseilleur au Nation Unis à New York, il a déjà été ambassadeur d'Algérie à Lagos (Nigéria) et à Belgrade (Serbie). Il est connu pour être un grand connaisseur de l'Afrique du Nord et surtout de la Libye, pour lequel il devait initialement être nommé ambassadeur. C'est d'ailleurs lui qui accompagna Abdelkader Messahel lors de son dernier long périple en Libye. A peine nommé, il devra se mettre au travail, puisqu'un grand travail l'attend, d'autant que sa nomination intervient à l'approche d'un grand événement dans les relations entre Alger et Paris. Abdelkader Mesdoua doit, en effet, préparer la quatrième réunion du Comité interministériel de haut niveau (CHIN) Algéro-français, prévue le 7 décembre prochain.