Après celui du Nigeria (3-1), les camarades de M'Bolhi ont subi un second affront consécutif dans les qualifications au Mondial 2018, qui aura lieu en Russie. Partis en Zambie en conquérants, les Verts sont revenus bredouilles au pays. Les camarades de M'Bolhi ont subi un second affront consécutif dans les qualifications au Mondial 2018 à qui ils ont dit adieu, trois journées avant la fin des éliminatoires. Ils n'ont nullement tiré les enseignements nécessaires de leur débâcle au Nigeria, ni de leur honteuse participation à la CAN 2017 au Gabon. Leur rendement en Afrique subsaharienne laisse vraiment à désirer. L'arrivée de l'Espagnol Lucas Alcaraz n'a absolument rien changé. Alcaraz et ses troupes ont bu le calice jusqu'à la lie, samedi après-midi, à Lusaka face à une jeune et conquérante sélection zambienne, auteure d'un exploit historique devant l'Algérie. C'est la première fois que les Chipolopolo marquent trois buts face aux Fennecs qu'ils n'avaient plus battus depuis la CAN 1982 en Libye. Les coéquipiers de Brian Mwila auraient pu planter plus de trois banderilles dans la cage de M'Bolhi, trahi par sa défense, ouverte aux quatre vents. «On va à Lusaka pour la bagarre, pour la guerre», disaient les trois capitaines de l'EN, M'Bolhi, Brahimi et Medjani, en conférence de presse, à la veille du départ pour Lusaka. Juste des paroles. Rien n'a été fait sur l'arène de l'Heroes National Stadium où on a vu une sélection algérienne fantomatique qui n'a joué que 20 petites minutes. Mandi and Co n'ont même pas pu profiter de leur supériorité numérique en seconde mi-temps pour refaire leur retard. Pis encore, ils ont encaissé un troisième but à deux minutes de la fin du temps réglementaire. Alcaraz a raté son premier test en déplacement avec l'EN A après avoir connu une grosse désillusion avec les A' face à la Libye. L'Espagnol n'est pas exempt de tout reproche, mais les premiers responsables de cette bérézina en terre zambienne sont les joueurs qui n'ont rien fait pour gagner face au petit poucet du Groupe B. Les anti-Rajevac ont failli Après une très mauvaise entame dans ces éliminatoires du Mondial, les Verts n'ont pas pu rectifier le tir et conserver leurs chances de qualification pour une 3e Coupe du monde de suite. Ils se sont pourtant engagés à décrocher leur billet pour la Russie devant le président sortant de la FAF, Mohamed Raouraoua, après avoir réclamé, voire exigé, le départ du Serbe Milovan Rajevac, au lendemain du nul concédé à Blida face aux Lions Indomptables du Cameroun. Les anti-Rajevac ont failli. Ils n'ont pas tenu leur promesse et honoré leur engagement. Ils ont concédé deux amers revers consécutifs sur le même score (3-1) face au Nigeria et à la Zambie, et occupent la dernière position au classement de leur poule avec un petit point récolté sur 9 possibles. C'est surtout leur rendement qui inquiète, qui choque les amoureux d'El-Khedra. Le onze algérien est en chute libre depuis le départ de Christian Gourcuff, poussé vers la sortie par Raouraoua et ses sbires. L'on pensait que les Verts ont retrouvé leur grinta et leur verve après les deux victoires acquises à domicile face à la Guinée et au Togo, sous la houlette de leur nouvel coach espagnol, mais la débâcle d'avant-hier les replonge dans la crise. La prestation des cadres de l'EN à Lusaka et le comportement de certains d'entre eux, à l'image de Brahimi et de Soudani, sont de vrais motifs d'inquiétude. Alcaraz doit assumer pleinement ses responsabilités et insuffler du nouveau sang à cette moribonde sélection. Des changements s'imposent pour pousser ces cadres de l'EN à se remettre en question. Il est temps de donner la chance aux remplaçants et à d'autres éléments du cru, notamment. Maintenant que le rêve russe s'est vaporisé, les trois derniers matches des éliminatoires du Mondial 2018 constituent une belle opportunité pour tester d'autres joueurs et préparer éventuellement une nouvelle équipe pour la CAN 2019, l'objectif principal fixé par la FAF à Alcaraz.