Déception - Grande désillusion pour les Verts, battus hier à Lusaka par une jeune sélection zambienne réduite à dix durant plus d'une demi-heure (3 à 1). Partis à Lusaka pour gagner et se relancer dans la course à la Coupe du monde 2018 en Russie, les Verts sont revenus non seulement bredouilles, mais surtout humiliés par une jeune sélection zambienne réduite à dix durant plus d'une demi-heure (1 à 3). La veille déjà, le leader et favori du groupe, le Nigeria, avait donné le ton en frappant bien fort écrasant le Cameroun, champion d'Afrique en titre, sur le score de 4 buts à 0. Ce résultat a certainement chahuté le moral des joueurs au point, peut-être, de perdre leur football en encaissant un but d'entrée (6') par Mwila d'une tête imparable à la suite d'un erreur de marquage de Hassani, cet inconnu au bataillon, titularisé pour la première fois par Alcaraz. Et dire que ce même Mwila avait averti les Verts d'une tête sur le poteau deux minutes avant l'ouverture du score. Face à une sélection zambienne se regroupant rapidement à chaque perte de balle, les Algériens ont du mal à construire pour aller inquiéter le gardien Mweene. C'est plutôt la défense algérienne qui a du mal à faire face à la vivacité et au jeu direct des attaquants zambiens, comme ce tir de Mulenga qui a failli tromper Mbolhi (12'). Les coéquipiers de Brahimi tentent de redresser la situation, mais leur jeu mal inspiré et manquant de mordant, surtout dans la dernière passe, ne donne rien ; et ce sont plutôt les Chipolopolo qui vont encore profiter d'une défense algérienne aux abois pour inscrire un second but à la suite d'un contre qui a permis à Mwila de signer son doublé personnel (32'). En seconde période, Mwila va une nouvelle fois malmener la défense algérienne qui a connu un changement avec la rentrée d'Attal à la place de Hassani, avant que Brahimi ne réduise la marque à la (54'). Deux minutes après, Sakala Junior est expulsé à la suite d'un second carton, ce qui redonne espoir aux hommes d'Alcaraz de recoller au score, d'autant plus qu'il restait plus d'une demi-heure de jeu. C'est ce moment également que choisit le sélectionneur national pour faire rentrer Ghezzal à la place de Soudani qui pique une rage sur le banc des remplaçants. Un signe qui ne trompe que cette équipe nationale vit mal. A dix minutes de la fin, Alcaraz joue sa dernière carte en incorporant Saâdi à la place de Bensebaïni, mais les Verts n'y arrivent pas, même si ce dernier a raté le cadre alors qu'il avait un Slimani mieux placé face au but. Et puis, comme face au Nigeria à Uyo, les Verts vont abdiquer à la 89' à la suite d'une mauvaise relance de Taïder qui permet à Mwepu d'aller battre le gardien M'bolhi devant une défense médusée. Les camarades de Bentaleb sont K.-O. debout et peuvent dire adieu à la Coupe du monde-2018, avant même le coup de sifflet final de l'arbitre. Il faut dire que le rendement pathétique de notre équipe nationale n'est autre que la confirmation d'une régression qui a débuté au lendemain de la Coupe du monde 2014 et le départ de Vahid Hallilhodzic qui, entre-temps, a qualifié le Japon à la Coupe du monde-2018 en Russie. Après le match retour face aux Zambiens ce mardi à Constantine, il faudra faire les bonnes analyses et surtout prendre les décisions - courageuses - qui s'imposent pour «révolutionner» cette sélection afin de lui redonner une âme, la reconstruire et lui permettre d'aller reconquérir le continent, là où celle d'aujourd'hui en est incapable. Tournons la page et au plus vite, au moins pour mieux préparer les échéances à venir (CAN 2019 et 2021, et Coupe du monde 2022). A. Salah-Bey Le regret / Alcaraz : «On méritait mieux» L'Algérie a été battue par la Zambie (3-1) ce samedi à Lusaka en éliminatoires de la Coupe du monde-2018. Sauf miracle, les Verts ne joueront pas la Coupe du monde-2018 en Russie. Pour le sélectionneur national Lucas Alcaraz, l'Algérie «méritait mieux». «Les choses n'ont pas fonctionné comme prévu durant le match face à la Zambie à cause de plusieurs paramètres», a-t-il déclaré en conférence de presse d'après-match. Alcaraz a affirmé que «l'Algérie méritait au moins le nul vu qu'un penalty valable n'a pas été sifflé en sa faveur». Il a exprimé «ses regrets par rapport au score et à la tournure qu'a prise le match». Le sélectionneur national promet une riposte mardi prochain à Constantine contre le même adversaire, en affirmant que l'objectif est de gagner. Sur les chances des Verts de se qualifier à la Coupe du monde, Alcaraz a botté en touche, en affirmant qu'il réfléchit en termes de matches et non pas en termes de compétition. R. S. L'objectif / Zetchi : «Construire une sélection capable de relever les défis» Suite au revers concédé à Lusaka, le premier responsable de la FAF, Kheireddine Zetchi, a reconnu que les Verts sont éliminés de la course pour la Coupe du monde-2018. «Avec cette défaite, nous pouvons dire que nous sommes éliminés dans la course pour la Coupe du monde .Mais cela ne nous empêchera pas de jouer le match retour face à la Zambie à Constantine avec beaucoup de sérieux et de hargne afin de décrocher les trois points. J'espère que les joueurs vont retrouver les ressources mentales afin de dépasser cette défaite et réaliser un bon match à Constantine. C'est au staff technique et nous, en tant que dirigeants, de trouver la façon pour remotiver l'équipe.Vous savez, il est important de remporter la deuxième confrontation face à la Zambie. Les joueurs sont des professionnels. Nous allons terminer le travail en jouant le plus sérieusement possible chez nous. Notre objectif est de construire une sélection capable de relever les défis futurs.» R. S. L'optimisme : Brahimi convaincu que l'équipe rebondira Présent aux côtés du coach de la sélection nationale à la conférence de presse ayant suivi le match Zambie - Algérie, Yacine Brahimi, auteur du seul but de la sélection nationale dans ce match, a exprimé sa profonde déception quant à la défaite concédée par l'Algérie. Il a assuré, toutefois, que ses coéquipiers et lui ne baisseront pas les bras. «Nous comptons relever la tête et donner le meilleur de nous-mêmes mardi lors de la confrontation retour à Constantine, sachant qu'il y a tout un peuple qui attend des performances de la sélection nationale. Je promets que toute l'équipe se donnera à fond pour rebondir et renouer avec les victoires», a-t-il affirmé. R. S. La reconstruction / Antar Yahia : «Penser à bâtir une équipe solide» L'ancien capitaine de la sélection algérienne, Antar Yahia, a estimé hier qu'il était temps pour la Fédération algérienne de football (FAF) d'analyser la situation délicate dans laquelle se retrouve désormais la sélection nationale et penser à la meilleure manière à même de favoriser une reconstruction sur des bases solides du team algérien en vue des prochaines échéances. Antar Yahia s'exprimait au micro de beIN Sport pour laquelle il a commenté le match de la sélection algérienne battue à Lusaka par la Zambie (3-1). «C'est une grosse déception que l'on ressent après ce match. Je crois que le moment est venu pour que la FAF analyse la situation en ayant la tête froide et en mettant de côté toutes les émotions. Il faudra penser à bâtir une équipe solide, et cela passe d'abord par stabiliser l'effectif, notamment en défense», conseille le libero de charme des Verts entre 2003 et 2012. «Comme notre formation est engagée également dans les éliminatoires de la Coupe d'Afrique de 2019, alors qu'il lui reste aussi à livrer trois autres rencontres pour le compte des qualifications à la Coupe du monde-2018, il faudra en profiter pour travailler la cohésion. La priorité devra être donnée dans ce registre au secteur défensif qui connaît des changements fréquents dans sa composante, ayant fini par lui jouer un mauvais tour», a-t-il encore regretté. Aux yeux d'Antar Yahia aussi, le style de jeu à adopter sur les terrains des pays subsahariens devra également être remodelé en raison des paramètres extra-sportifs y régnant. «A l'époque de l'ancien sélectionneur national, Vahid Halilhodzic par exemple, on procédait par un jeu vertical en raison des difficultés rencontrées aussi bien en matière de climat que de la qualité des pelouses sur lesquelles on évoluait» , a-t-il expliqué, faisant remarquer au passage que les camarades d'Islam Slimani ont mis beaucoup de temps pour revenir dans le match face à la Zambie, avant de s'incliner logiquement.