Le village de Kemouda à Betrouna appartenant à la commune de Tizi-Ouzou accuse un énorme retard en matière de développement local. Une situation qui interpelle les villageois pour lancer leur appel aux autorités locales pour améliorer leur cadre de vie qui est devenu au fil des années invivable. Fatigués de la dégradation de leurs conditions de vie quotidienne, les habitants de Kamouda dans l'aârch d'Ibetrounen, à 5 km au sud de la ville de Tizi-Ouzou, appellent les responsables locaux à intervenir pour mettre fin à leur calvaire quotidien. Parmi ces doléances, on citera la réhabilitation de la salle des sports qui est actuellement dans un état de délabrement très avancé. Une revendication qui a été exposée au premier magistrat de la wilaya, Mohamed Bouderbali, lors de sa visite de travail et d'inspection effectuée dans cette localité et durant laquelle les habitants ont réitéré leur attachement à cette salle, qui a abrité plusieurs manifestations sportives et qui a permis aux jeunes de la région de décrocher des médailles d'or dans les sports de combat, notamment le kung fu. Aujourd'hui, et vu la situation dans laquelle elle se trouve, ces jeunes sportifs préfèrent ne pas s'y rendre. Devant une telle situation, les habitants dudit village appellent le wali à intervenir dans le plus bref délai afin de lancer les travaux de réhabilitation de cette salle. Par ailleurs, les habitants de Kemouda dénoncent haut et fort le fléau du chômage qui touche de plein fouet la jeunesse de leur village qui est livrée à elle-même. «Notre village est dépourvu des espaces de détente, notamment de maison de jeunes, ou bien d'une bibliothèque publique, même d'un stade communal qui permettra à cette jeunesse de se distraire au lieu de s'orienter vers les fléaux sociaux, en l'occurrence la consommation de drogues et d'alcool», diront les représentants du comité de village. Ils ont affirmé que ce statut quo a rendu la vie de plus en plus difficile aux habitants, qui interpellent les autorités locales afin d'accorder à leur village sa part de développement local pour leur permettre d'avoir un cadre de vie sain et digne. Sur un autre volet, les villageois de Kemouda lancent un cri de détresse quant au non-raccordement de leur village à la téléphonie fixe, ce qui les pénalise et les empêche de bénéficier des services du réseau Internet. «Au moment où le monde est devenu un village, les habitants de Kemouda et de Betrouna, en général, estiment que le raccordement de leur village à la téléphonie fixe est l'une des priorités majeures, notamment pour les universitaires. Ces derniers sont contraints de parcourir des dizaines de kilomètres vers les localités avoisinantes, en l'occurrence Maâtkas ou bien Tirmitine, pour effectuer des recherches sur le Net». «Notre localité est à un jet de pierre du chef-lieu de la wilaya. Malheureusement, elle n'est pas raccordée au réseau de la téléphonie fixe ou bien au réseau Internet», regrettent-ils. Aussi, les habitants dénoncent les lenteurs administratives imposées par les autorités locales pour le raccordement de leurs foyers au gaz naturel. Cette énergie vitale tant attendue par les villageois n'est pas sur le point de voir encore le jour. «Nous attendons la mise en place des compteurs, et, par la suite, le raccordement de nos foyers à cette énergie vitale qui mettra fin aux souffrances de la bonbonne de gaz». Kemouda n'est pas le seul village de la commune de Tizi Ouozu qui est à mille lieues du développement. Ce mot, d'ailleurs qui est le plus usité dans le langage des responsables, est loin de connaître sa véritable signification. Tant de choses restent à faire.