Perchés sur les hauteurs de la commune de Dirah, 50 km au sud de Bouira, les habitants de la localité de Touta, peuplée d'une cinquantaine de familles environ, déplorent les conditions de vie en constante dégradation. Privés d'un minimum de commodités vitales, les villageois qui n'ont jamais cessé d'interpeller les autorités locales sur la nécessité de prendre en charge leurs doléances exprimées depuis des années, interpellent cette fois-ci, dans une correspondance, le Premier ministre. Ils ont énuméré plusieurs insuffisances. Le village manque presque de tout. L'eau potable se fait rare et coule timidement dans les robinets, déplorent les villageois, en rappelant que les familles se trouvent obligées de recourir à l'eau de source, où à l'achat de citernes au prix de 1200DA. «Nous vivons dans des conditions intenables. Les élus sont au courant de nos souffrances mais aucune procédure visant de sortir le village de son isolement n'a été envisagée», ont dénoncé des villageois, en soulignant que même la localité est privée d'un réseau d'assainissement. «Notre village n'a pas bénéficié ni d'extension du réseau électrique ni d'entretien du réseau routier», déplore-t-on. Les villageois soulignent que le projet visant le raccordement de leur foyer au réseau du gaz naturel a été affecté à une autre localité de la commune. «Nous étions concernés par le programme de raccordement des villages de la commune au réseau du gaz naturel, mais notre village a été exclu de ce projet tant attendu. Aucune explication ne nous a été donnée par les responsables au niveau local», dénoncent-ils. Les villageois réclament, entre autres, la réhabilitation de la route, sur un linéaire de 2 km, menant du village au chef-lieu communal de Dirah, impraticable pour la circulation automobile et l'inscription de projets de développement pour stabiliser les populations dans leur village et éviter l'exode rural.