Après moult tergiversations au sujet de l'implantation du nouvel hôpital de 60 lits dont a bénéficié la commune de Bouzeguène, localité située à une soixantaine de kilomètres à l'est de la wilaya de Tizi-Ouzou, tout porte vers la fin de ce quiproquo. C'est, donc, le bout du tunnel, la fin d'une longue attente et la naissance d'un espoir longtemps caressé. En effet, la direction de la santé et de la population de la wilaya a enfin tranché en confiant ce projet au groupe de construction, Cosider, qui sera chargé de la réalisation de ce cet hôpital implantée à Imoughlawen. Cette décision a été accueillie avec la plus grande joie par les autorités locales et la population, décision qu'ils qualifient de très encourageante et de salvatrice. Selon le président de l'assemblée populaire communale (APC) de Bouzeguène, Mourad Bessaha, l'étude d'implantation et de réalisation est en phase de finalisation. Il assurera également que les travaux de réalisation seront lancés incessamment. «Nous sommes en contact permanent avec les représentants de Cosider qui nous rassurent quotidiennement que l'étude de réalisation et celle d'implantation sont en bons termes. Nous sommes très satisfaits du travail que mène à ce jour ce groupe de construction», s'est-il félicité. Bessaha a tenu aussi à rassurer la population locale que les travaux de réalisation seront lancés dans le plus bref délai. Pour rappel, le choix de l'assiette de terrain, qui devait recevoir l'implantation de cette structure hospitalière, a été à l'origine de plusieurs mouvements et actions de protestation menés par les habitants des différents villages de la région de Bouzeguène, notamment ceux d'Illoula Oumalou qui ont, à plusieurs reprises, dénoncé le choix du lieu d'implantation qu'ils qualifient d'impraticable, notamment durant les saisons hivernales. «Cet hôpital sera implanté dans un lieu perché à plus de 1000 m d'altitude, et il est impossible d'évacuer les malades, notamment durant la période des grandes averses et les chutes de neige», ont toujours dénoncé les protestataires. Mais après l'installation d'une commission de wilaya composée des représentants de différentes directions de l'exécutif local en concertation avec les représentants des comités de villages, il a été trouvé un terrain d'entente sur l'implantation de cet hôpital bénéfique pour environ 38 000 habitants de cette région montagneuse. A préciser que ce projet portant la réalisation de cette infrastructure est inscrit au titre du plan quinquennal 2015/2019. Une enveloppe financière d'un milliard de dinars a été accordée par la commission de santé publique de l'APW de Tizi Ouzou pour sa réalisation. Cet hôpital comprendra un service des urgences appelé à fonctionner 24 heures sur 24, des spécialités dont la médecine générale, la pédiatrie, la gynécologie, une maternité, un bloc opératoire et des services annexes dont un bloc d'imagerie médicale et un laboratoire d'analyses médicales qui sont inscrits pour cet hôpital. Il sera également doté de logements d'astreinte et d'un grand parking. Une fois réceptionné, les malades de tout le versant sud-est de la wilaya n'auront plus à recourir aux déplacements vers d'autres centres hospitaliers limitrophes, dans des conditions déplorables, vu l'état de la route qui relie Bouzeguène à Azazga à titre d'exemple. Il aidera donc à désengorger sensiblement l'hôpital Lounès-Megnhem d'Azazga. Si la nouvelle du démarrage des travaux de réalisation de l'EPH de Bouzeguène est un soulagement en soi, il reste que le secteur de la santé au niveau de la wilaya de Tizi Ouzou fait face à d'innombrables contraintes ainsi que des déceptions au sujet de projets tout simplement remis au fond des tiroirs en raison de la crise financière qui touche les caisses de l'Etat depuis ces trois dernières années. Tel est le cas pour le nouveau CHU de Oued Falli ou encore le projet de réalisation d'un EPH à Ouaguenoun. D'autres projets lancés depuis des années sont toujours en souffrance. c'est le cas de ce qu'on appelle communément l'éternel projet du Centre anticancer (CAC) implanté dans la commune de Draâ-Ben-khedda (DBK), qui accuse un retard énorme au point d'être considéré comme le point noir du secteur de la santé au niveau de la wilaya. Aujourd'hui, on annonce encore sa réception prévue vers la fin de l'année en cours.