Le conflit opposant Pyongyong à Washington gagne du terrain. Les Américains ont survolé la Corée du Nord et ce pays a qualifié l'action de déclaration de guerre. Washington qui a instauré des sanctions contre Pyongyong pour les essais balistiques, a noté que des bombardiers ont survolé la côte nord coréenne. Ce qui n'a pas été apprécié par la Corée du Nord. Le chef de la diplomatie nord-coréenne a noté que le président américain avait déclaré la guerre à la Corée du Nord et que le pays était prêt à abattre les bombardiers américains qui approcheraient de ses frontières. Le chef de la diplomatie nord-coréenne, Ri Yong Ho, a noté hier à des journalistes à New York que le président américain avait déclaré la guerre à son pays. Le monde entier devrait se rappeler clairement que c'est Washington qui a déclaré la guerre à notre pays en premier lieu. «Le monde entier devrait se rappeler clairement que c'est Washington qui a déclaré la guerre à notre pays en premier lieu», a-t-il noté en marge de l'Assemblée générale annuelle de l'ONU, cité par l'agence Reuters. Le ministre de la Corée du Nord, Ri Yong Ho, a noté que la Corée du Nord était prête à abattre les bombardiers américains s'approchant de ses frontières. Des bombardiers américains avaient volé au plus près de la frontière nord-coréenne pour envoyer un message clair à Pyongyang, selon le Pentagone. Lors de son discours devant l'Assemblée générale, le 19 septembre, le président américain avait menacé de détruire la Corée du Nord. Le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un avait rétorqué qu'il materait «par le feu le gâteux américain mentalement dérangé», accusant le président américain de l'avoir insulté, lui et son pays, sous les yeux du monde entier. Washington n'osera pas frapper la Corée du Nord parce qu'ils savent que Pyongyang possède la bombe nucléaire, a noté le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov. «Les Américains ne frapperont pas la Corée du Nord, car ils ne doutent pas mais savent qu'elle possède la bombe nucléaire», a déclaré Sergueï Lavrov dans un entretien accordé à la chaîne russe NTV. Pour sa part, il estime que la situation ne ressemble pas, même de loin, à celle de l'Irak. Néanmoins, si Washington ne prend pas en considération cette analyse, la situation pourrait, d'après le chef de la diplomatie russe, prendre un tour imprévisible. Le ministre note que ce torrent de menaces ne pourra être stoppé que «par la douceur, la remontrance et la persuasion». Lors de son premier discours devant l'Assemblée générale de l'Onu mardi, le président américain a menacé de «détruire totalement» la Corée du Nord, affublant son dirigeant Kim Jong-un du surnom de «Rocket Man» («l'homme-fusée»), «embarqué dans une mission-suicide pour lui et son régime». En réponse aux propos du président américain, Pyongyang a pour sa part évoqué la possibilité de procéder à l'essai d'une bombe H d'une puissance sans précédent dans l'océan Pacifique.