Après le refus de Djamel Menad de prendre les destinées de la JS Kabylie, le président du club, Hamid Sadmi, s'est tourné vers son autre grand ami, Jean-Yves Chay, qui a répondu favorablement à l'appel. Chay a rejoint, hier, les Canaris à Oran et il supervisera l'équipe, ce jeudi à Bel-Abbès, à l'occasion du match contre l'USMBA, comptant pour la sixième journée du championnat de Ligue 1 Mobilis. Son retour à la JSK ne fait, toutefois, pas l'unanimité chez les fans kabyles, en raison de son âge (il bouclera en avril prochain ses 70 ans) et de son absence de la scène footballistique ces dernières années. Il était à l'arrêt depuis 2014 et son départ d'Evian-Thonon où il avait servi de prête-nom à Pascal Dupraz, qui ne possédait pas le diplôme requis pour travailler en Ligue 1 française. Titulaire du diplôme d'entraîneur professionnel de football (DEPF), Chay est à son troisième passage à la barre technique du club le plus titré d'Algérie avec lequel il avait remporté une Coupe de la CAF, en 2002, et un titre de champion d'Algérie en 2006. Sadmi mise sur l'expérience de ce technicien français et sur l'apport de l'homme d'affaires italien, Francisco Carvallo, pour remettre la JSK sur rails. D'aucuns estiment que Chay sera plus utile au poste de conseiller ou de directeur technique, eu égard à son âge et à sa longue expérience professionnelle. C'est un technicien réputé par son instabilité et ses vadrouilles. Son plus long passage (4 ans) dans un club remonte à ses débuts comme entraîneur et à sa troisième expérience de sa carrière au FC Nevers 58. Reste à savoir s'il va faire long feu à la JSK cette fois-ci. Sadmi l'a chargé de faire d'abord un diagnostic tactique sur l'équipe actuelle qui devra avoir un staff technique élargi que dirigera Chay, chassé comme un mal-propre par le président sortant, Moh Cherif Hannachi, en 2006, où il a été victime d'un malaise cardiaque en pleine séance d'entraînement à Alger, en raison de l'énorme pression exercée sur lui par les partisans de Hannachi pour qu'il quitte le club sacré alors champion d'Algérie, avant de décevoir en Ligue des champions d'Afrique en terminant dernier de sa poule derrière trois grosses cylindrées, le CS Sfax, Al-Ahly du Caire et Asante Kotoko du Ghana.