Elle est spécialisée dans le consulting en tourisme Spécialisée dans les études, le développement et l'exploitation des projets touristiques, la société algérienne AOM Invest sera la sixième entreprise et la première PME à faire son introduction à la Bourse d'Alger. «L'entreprise AOM Invest a déposé sa demande pour entrer en bourse et le processus est donc enclenché. On estime qu'elle pourra intégrer la place avant la fin de l'année», a annoncé, hier, le Directeur général de la Bourse d'Alger, Yazid Benmouhoub, à l'occasion de la conférence-débat organisée à Alger par le Forum Algérie Eco. Pour le premier numéro de la nouvelle saison du forum, le thème choisi a été «Marché des capitaux, meilleure alternative de financement dans un contexte de raréfaction des ressources». A travers l'annonce de cette introduction, le DG de la Bourse a lancé un appel en direction des PME pour les inciter à suivre l'exemple de l'AOM Invest, notamment en ces temps de crise où la liquidité bancaire a baissé de 64% entre 2014 et 2016. Tout en invitant les PME à se lancer dans le marché boursier, Benmouhoub a expliqué que de toutes les manières, ces entreprises n'auront pas beaucoup d'autres choix, puisque les banques seront amenées à accorder de moins en moins de crédits, en étant elles-mêmes en situation où les liquidités se rétrécissent comme peau de chagrin. «Le décollage de la Bourse d'Alger viendra des PME», a-t-il dit le premier responsable de l'institution du Boulevard Amirouche avec conviction, même s'il reconnaît que beaucoup de travail reste à faire, notamment lorsqu'il s'agit d'avoir à faire avec des entreprises où le raisonnement familial domine, la culture boursière est quasi-absente et que 90% des financements de l'investissement et de l'économie en général provient des banques. Conséquence d'une telle situation, les cinq titres actuellement cotés en Bourse arrivent à peine à enregistrer 20 à 30 opérations par semaine. Selon le DG, les 5 sociétés (Saïdal, El-Aurassi, Alliance Assurances, NCA Rouiba et Biopharm) sont cotées en bourse, avec quelque 45 milliards de dinars (457 millions de dollars) de capitalisation, contre une capitalisation de 10 milliards de dollars visée par cette institution. Mais pour donner au secteur boursier sa place dans le financement de l'économie, le DG de cet organisme mène une campagne pour convaincre. Ainsi, outre le facteur fiscal, tel que l'exonération de l'impôt sur les placements et la réduction de l'impôt sur l'IBS, l'invité du Forum a exhibé le fait que des entreprises, une fois cotées en bourse, se verront les marchés mondiaux s'ouvrir à eux pour l'exportation. Car, selon Benmouhoub, le fait d'être coté en bourse est un gage de transparence et de traçabilité pour l'entreprise et ses produits. Par ailleurs, parmi les mesures que la Bourse d'Alger a entrepris, son directeur a mis en avant la signature de conventions avec la bourse d'Arabie saoudite, d'Egypte, de Tunisie et avec Euronext. Il y a également l'introduction de la cotation en ligne qui interviendra à partir de 2019, a promis Benmouhoub.