Une enveloppe de 150 milliards DA a été allouée au titre du projet de loi de Finances 2018 à la réalisation de la première tranche du projet du Port centre. C'est ce qu'a indiqué le ministre des Travaux publics et des Transports, Abdelghani Zaalane, précisant que cette infrastructure est appelée à devenir «un des plus importants ports en Méditerranée». Intervenant devant les membres de la commission des Finances et du budget de l'APN, M. Zaalane a indiqué dimanche, que «les autorités publiques s'attellent à la libération des assiettes foncières nécessaires et à l'indemnisation des propriétaires». En parallèle, l'étude préliminaire exhaustive est en phase de maturation pour écarter une éventuelle réévaluation du projet. Pour le ministre, ces mesures permettront la réalisation du projet suivant un plan minutieux loin de tout problème inhérent à la propriété ou au financement. La nouvelle infrastructure portuaire sera reliée aux réseaux routier et ferroviaire et dotée de tous les équipements et dépendances nécessaires, à l'image des zones industrielles et des plateformes logistiques. «La gestion du Port centre sera confiée à une société mixte associant un partenaire étranger de renom, selon la règle 51/49 régissant les investissements étrangers», a affirmé le ministre. Il a été fait appel à un partenaire étranger de renom au regard de l'envergure du projet et les exigences de sa gestion moderne, d'une part, et la nécessité de faire venir les grands opérateurs du commerce international, d'autre part. Le gouvernement a fait le choix de tempérer le lancement du projet pour donner au partenaire étranger le temps de s'enquérir des études et plans relatifs à ce projet, selon M. Zaalane. Le projet devrait favoriser les échanges commerciaux à l'échelle nationale et internationale, de par son emplacement à 16 miles seulement de la zone méditerranéenne où se concentre 21% du trafic maritime et commercial international. Le futur port sera un accès pour le commerce des pays africains, notamment après son raccordement à la Transsaharienne, en sus d'atténuer la charge sur la Capitale, qui pourra retrouver sa vocation touristique, a soutenu encore le ministre. Il y a quelques jours, l'ambassadeur de Chine s'est montré optimiste quant à l'état d'avancement du projet. M. Yang Guangyu a assuré que les entreprises de son pays étaient en attente de l'aboutissement d'une «étude complémentaire des sols, commandée par le gouvernement algérien». Sur le financement, le diplomate chinois a précisé que les négociations pour l'obtention d'un financement chinois ont été finalisées avec la partie algérienne. Cependant, il a expliqué que l'installation du chantier est conditionnée par l'aboutissement d'une étude géologique complémentaire demandée par le gouvernement. Le ministre des Travaux publics et des Transports, qui a effectué récemment un déplacement sur le site qui devait accueillir le projet, a insisté sur «le respect des conditions techniques et autres nécessaires au lancement de ce projet vital, dans les plus brefs délais, et éviter tous les obstacles qui pourraient entraver son lancement». A. Mohamed