La régulation et l'organisation du foncier industriel en Algérie se poursuivent. Plusieurs mesures ont été prises en vue de récupérer les assiettes foncières abandonnées afin de les mettre à la disposition des investisseurs nationaux. Après les premières opérations de recensement et d'identification effectuées, ainsi que la mise en vente aux enchères des premiers terrains, voilà que l'Agence nationale d'intermédiation et de régulation foncière (Aniref) vient de franchir une nouvelle étape avec l'élaboration de la première mercuriale dans le domaine du foncier. La préparation de cette nouvelle mercuriale est déjà finalisée et n'attend que la validation des autorités concernées. Elle comprend les assiettes laissées hors exploitation depuis plusieurs années au niveau des 48 wilayas. Cette mercuriale sera actualisée chaque six mois, en fonction de l'évolution des prix et la valeur des terrains. Cette information a été rendue publique hier à l'occasion de la publication du deuxième numéro du bulletin de l'Aniref. Ce projet était attendu aussi bien par les pouvoirs publics que par les opérateurs économiques qui ont, de tout temps, réclamé une transparence dans la gestion du foncier et surtout une facilitation d'accès pour la réalisation des projets d'investissement. Cette mercuriale a été élaborée depuis la promulgation de la dernière loi autorisant à l'Aniref la gestion des actifs excédentaires et résiduels des domaines et des zones industrielles. Les nouveaux prix arrêtés dans cette mercuriale ont été fixés sur la base de «l'observation de transactions réelles opérées dans les zones industrielles et les zones d'activités», souligne madame Mokraoui, directrice de l'Aniref dans son éditorial publié dans ce nouveau numéro. Les informations recueillies par l'Aniref et les différentes enquêtes effectuées pour l'élaboration de cette mercuriale ont permis à l'Aniref d'élaborer «le prix moyen du foncier à usage industriel a évolué durant la période observée, au niveau national et pour chacune des wilayas observées», note la directrice. La première responsable de l'agence estime que cette mercuriale va «apaiser les appréhensions des opérateurs en leur fournissant des indications à même de les aider à localiser leur projet et élaborer leur plan d'affaire. Elle servira de base pour l'évaluation des biens fonciers et immobiliers, et sera retenue comme support de référence pour les mises à prix à l'occasion de l'organisation d'enchères publiques». Elle peut contribuer également, à côté des autres instruments, «à l'émergence d'un marché du foncier économique concurrentiel, dans lequel se pratiqueront des prix vrais, résultant de la confrontation de l'offre et de la demande», mentionne la directrice. L'Aniref compte, en collaboration avec les autres organismes, tels que l'Agence nationale du développement de l'investissement (Andi), le Centre national du registre du commerce (CNRC), et l'administration fiscale, à la quantification de la demande foncière. Cette procédure sera possible à travers l'analyse et la combinaison des données recueillies auprès de diverses sources et organismes détenteurs de l'information.