La salle omnisports de Ouacifs a rouvert ses portes, il n'y a pas longtemps, au bout d'une très longue période de convalescence. Opérationnel à l'aube du nouveau millénaire, ce joyau architectural a fonctionné le temps que la furie des événements du printemps noir de Kabylie interviennent et le réduisent presque à néant, tout comme d'ailleurs la cité administrative, le tribunal et l'ex-collègue Taghzout, sis juste en contrebas. L'infrastructure ayant servi, faut-il le rappeler, de site d'accueil d'un escadron des forces de sécurité dépêché dans la localité, dans le sillage de ces tragiques événements, avant que la main destructrice d'une jeunesse désœuvrée et livrée à elle-même ne fasse le reste de l'«œuvre» d'anéantissement de la structure. Cependant, cette belle infrastructure d'une capacité d'accueil de 250 places assises, réhabilitée au prix d'une conséquente enveloppe financière, plus grande, dit-on, que celle ayant servi à sa réalisation, n'est pas au bout de ses «peines». Ayant bénéficié de travaux de clôture et d'aménagement d'un assez spacieux parking, la salle souffre d'une indigence manifeste en matière d'encadrement. Un directeur épaulé d'un adjoint ont été affectés sur place par la direction de la jeunesse et des sports. Le service de gardiennage diurne et nocturne, assuré jusqu'à il n'y a pas longtemps, n'est plus de mise, la municipalité ayant rompu les contrats des jeunes recrutés pour ce faire dans le cadre de l'IAIG. Ceci dit, le duo tente de donner un semblant de vie à cette salle qui attribue, quoique relativement, à la localité un bout d'aspect urbain, en assurant un minimum d'activités sportives. Ces dernières, se faisant dé-sormais sous forme de contrats programmes conclus d'avec la DJS, concédant un créneau horaire payé, se limitent à quatre disciplines, entre autres le judo et le karaté, faute d'équipements sportifs adéquats. L'on croit savoir, néanmoins, qu'avec la relance du club local, la JSCO, sur l'initiative des autorités locales, aussi bien celles de la commune que celles de la daïra, la salle connaîtrait un meilleur sort. Arab Lami, nouveau boss du club, affirme s'être engagé sur la base d'un ambitieux programme de relance de l'activité sportive dans la région, pour peu, dit-il, que les autorités locales honorent leurs engagements quant à l'appuyer dans sa démarche. Cette salle tout comme d'ailleurs le stade communal, également réhabilité, seront exploités le plus rationnellement possible avec la mise sur pied de plusieurs disciplines qui seront encadrées par tout ce que compte la région comme compétences en la matière auxquelles M. Lami lance un appel solennel pour s'impliquer dans cette œuvre de redonner ses lettres de noblesse au sport dans une région dont sont originaires de très nombreux sportifs de renommée nationale, voire mondiale, le baroudeur des Canaris et des Fennecs Djamal Menad, le maestro Moussa Saïb, ou encore les gardiens Aït Zeggache et Aït Mouhoub et autres Amer Benali, pour ne citer que ceux-ci.