Ils ont été condamnés à 3 ans de prison ferme, assortie d'une amende de 20 000 DA chacun. Les inculpés, K.A.R, K.A.H. et M.A., ont été poursuivis pour association de malfaiteurs, vol et détention d'arme de guerre. Le représentant du ministère public du tribunal de première instance a quant à lui requis une peine de 10 ans de prison ferme à leur encontre, assortie d'une amende de 50 000 DA. Les trois inculpés ont fait appel auprès du tribunal pénal de la cour d'Alger dans l'espoir d'obtenir la disculpation, ou du moins voir leur peine diminuée. Ils ont comparu hier devant le président de l'audience et deux conseillers dudit tribunal. Chacun d'eux essaie de se disculper des faits qui lui sont reprochés par la justice au détriment de l'autre. Les deux frères, à savoir K.A.R et K.A.H., ont narré une histoire bien ficelée, accusant leur acolyte d'être derrière cette opération de cambriolage, dont un ressortissant français répondant, F. J., a fait l'objet. Ce dernier est un homme d'affaires gérant une société dénommée Galaxie au niveau de la rue Didouche Mourad. Les faits remontent au 25 avril 2009 quand cet homme d'affaires originaire de Nancy a déposé plainte au niveau de la Gendarmerie nationale d'Ouled Farah contre 3 personnes qu'il avait minutieusement décrites. Ces dernières l'avaient délesté de tous les objets qu'il portait ce jour-là, dont précisément un micro-portable, deux téléphones portables, un billet de 50 euros, 4000 DA et un sac à dos. Il a précisé également avoir rencontré K.A.R. au Palais des expositions lors de l'organisation du Salon international de l'agriculture en 2006. Ce dernier l'avait mis en confiance en organisant à plusieurs reprises des dîners ensemble. Le jour du vol, il lui avait donné rendez-vous afin de lui présenter un ami intéressé, selon ses dires, par l'un des logiciels que ce Français proposait aux clients. Cet homme d'affaires, qui ne connaissait pas bien l'endroit, était étonné de la destination que le conducteur avait prise alors qu'ils se dirigeaient vers un hôtel pour le dîner. Ils étaient à bord du véhicule sur la RN6 à Ouled Farah, lorsque le conducteur s'est arrêté. Dans ce coin perdu, loin des regards des passants, les trois cambrioleurs ont délesté le ressortissant français. Lors de la perquisition effectuée aux domiciles des mis en cause, les objets volés ont été retrouvés. En sus, les agents de fouille ont récupéré deux balles d'arme de guerre dans la maison de M.A. Lors de son audition par les agents de la police, ce dernier a nié les faits. Quant aux deux balles retrouvées dans sa maison, il a déclaré les avoir trouvées dans la rue et gardées en souvenir. Devant le juge d'instruction, il a déclaré qu'il n'était pas au courant de l'opération de vol que les deux frères ont orchestrée. Tout de même, il tenta de défendre la victime. Mais cette dernière a insisté sur le fait que les trois mis en cause ont participé à cette sale besogne. Lors de leur audience au niveau de la cour d'appel, les deux frères ont tenu le même discours en se lavant les mains de l'acte dont toutes les preuves et les pièces à conviction sont contre eux. M.A., de son côté, a déclaré qu'il avait été piégé ce jour-là par ses amis. Dans son réquisitoire, le procureur s'est étendu sur les résultats de la perquisition effectuée dans les maisons des mis en cause et les déclarations de la victime qui connaît bien les auteurs du vol. «Ils reconnaissent qu'ils étaient présents sur les lieux lors du vol. Comme ils ont partagés les objets volés. Ce qui confirme leur culpabilité et leur pleine responsabilité», a plaidé le représentant du ministère public qui a requis 5 ans de prison ferme à l'encontre de tous les accusés. Le délibéré sera connu la semaine prochaine.