Des recettes de 707 millions DA ont été engendrées, durant les six premiers mois de l'année en cours, par la taxe sur les véhicules neufs prévue par la loi de finances complémentaire 2008.Une recette additionnelle estimée à 500 millions DA est prévue d'ici la fin de l'année 2009. C'est ce qu'a déclaré hier Mustapha Zikara, directeur de la législation fiscale au ministère des Finances, lors d'une conférence de presse animée au siège du ministère des finances conjointement avec Abdelmalek Zoubaïdi, directeur général des politiques et des prévisions, et Ahmed Oulahcen, chef de division à la direction générale du budget du ministère des Finances. Il a ajouté que «la taxe est étendue aux engins et camions utilisés dans les travaux publics de plus de 8 tonnes. Elle est entre 200 000 et 300 000 DA», précisant que «la taxe n'est pas destinée aux gens modestes».Elle concernera, selon le conférencier, les véhicules de plus de 2500 cm3. Il s'agit, dira-t-il, «des véhicules appartenant à des entreprises industrielles ou commerciales pour lesquelles le paiement de cette taxe constitue une charte d'exploitation et vient en déduction de l'assiette de l'impôt sur les bénéfices des sociétés (IBS) ou de l'impôt sur le revenu global (IRG)». Toutefois, il a estimé qu'«il faut relativiser cette augmentation». Pour rappel, cette taxe varie entre 50 000 et 150 000 DA selon la cylindrée et la carburation du véhicule. La loi de finances 2008 a prévu également une redevance de 1% payable par les concessionnaires automobiles sur leur chiffre d'affaires annuel. Pour le représentant du ministère des Finances, «le véhicule reste le moins taxé des produits importés et cela malgré l'instauration de la taxe sur le véhicule, et les prix du carburant en Algérie restent les plus bas au monde». Quant à la destination des recettes de cette taxe, Mustapha Zikara a affirmé qu'«elles sont destinées à soutenir les prix du transport public».