Les recettes douanières de l'Algérie ont atteint 242 milliards DA au premier semestre 2009, contre 215 milliards DA au cours de la même période 2008, en hausse de 12,45%, a annoncé hier le Centre national d'informatique et des statistiques (Cnis). Les recettes affectées au budget de l'Etat, qui couvrent en moyenne plus de 90% du montant global des recettes douanières, ont évolué de 12,39%, passant de 195,7 milliards DA à 220 milliards de DA. De janvier à juin 2009, les recettes destinées aux collectivités locales ont également augmenté de 13,55%, en passant de 19,37 milliards DA à 21,99 milliards DA, détaillent les statistiques des douanes. Les recettes destinées à la promotion des exportations hors hydrocarbures, quant à elles ont chuté de 18,64%, passant de 299,27 millions DA au cours des six premiers mois de 2008 à 243,47 millions DA pendant la même période de l'année en cours. S'agissant de la structure des recettes, les produits des douanes qui représentent plus de 37% du total des recettes douanières, ont connu une hausse de 12,81% par rapport à la même période de référence, passant de 79,46 milliards DA à 89,64 milliards DA. La rubrique de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) à l'importation, qui représente une part de plus de 60% du total des recettes douanières, est passée de 129,12 milliards DA à 146,62 milliards DA, soit une hausse de13,55%. La Taxe intérieure sur la consommation (TIC), représentant 2,01% du total des recettes, a quant à elle enregistré une baisse de 18,64%, soit 4,86 milliards DA au 1er semestre 2009 contre 5,98 milliards DA à la même période de l'année dernière. Les autres droits et taxes de douanes, qui représentent seulement 0,46% du total des recettes douanières, ont évolué positivement, passant de 846,5 millions DA à 1,107 milliard dDA, enregistrant ainsi une hausse de 30,8%. Cette hausse des recettes douanières a été réalisée grâce à l'amélioration du dispositif de contrôle mis en place. Il s'agit, selon les explications du directeur du Cnis, Hocine Houri, notamment du mécanisme du système des valeurs fourchettes et du renforcement des brigades mobiles des douanes-impôts-commerce. Le dispositif de contrôle sera renforcé davantage grâce aux interventions coordonnées avec les autres institutions (ministère du Commerce, Banque d'Algérie et services des impôts) à partir de l'année en cours, notamment avec l'entrée en vigueur depuis janvier dernier du numéro d'identification fiscale (NIF). Cette amélioration du dispositif du contrôle «générera des recettes nettement plus importantes à partir de cette année», prévoit M. Houri. Le taux de réalisation par rapport aux prévisions de la loi de finances 2009 en matière de produits des douanes s'élève à 59,92%, précisent les statistiques du Cnis. Alger en tête Une trentaine de bureaux de douanes à l'échelle nationale couvrent presque la totalité du montant global des recettes douanières, à leur tête le bureau d'Alger-port avec des recettes de l'ordre de 64,5 milliards DA, le port sec de Rouïba (25,93 milliards de DA), le port de Béjaïa (24,76 milliards DA), Alger-entrepôts (22,39 milliards de DA), Oran-port avec 18,96 milliards DA, celui de Skikda (17,6 milliards), Aïn Taya (port sec) avec 17,5 et l'aéroport Houari-Boumediene au 8e rang avec 10,6 milliards de DA. En 2008, les recettes douanières de l'Algérie ont totalisé 439 milliards DA contre 344 milliards DA en 2007, en hausse de 27,88%, rappelle-t-on. Les recettes étaient constituées par la TVA à l'importation avec 261 milliards DA, les produits des douanes (162,6 milliards de DA), la TIC avec 12,2 milliards, les amendes et confiscation avec 1,3 milliard DA, et enfin les autres droits et taxes avec un montant de 1,8 milliard de DA.