Le Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP) ne semble pas totalement satisfait de la première rencontre avec le ministre de la tutelle, tenue le 22 juillet, qui est restée, selon le Dr Messaoui, membre du syndicat et président de la région centre, «au plan des promesses». «Il est vrai que le ministre a donné des directives pour que soient traités tous les dossiers de cas d'entraves signalés et ayant déjà fait l'objet de discussion au niveau central. Les directives concernaient également le maintien du dialogue avec le partenaire social, mais certaines promesses n'ont pas été concrétisées», a déclaré notre intervenant. Cette rencontre n'a cependant rien changé aux décisions fermes prises au préalable par le syndicat, suivant un plan d'action arrêté lors du dernier congrès organisé les 12, 13 et 14 juillet à Tipaza. Outre les assemblées générales qui se tiennent à travers le territoire national, le syndicat des médecins généralistes a rédigé une lettre pétition adressée au président de la République et qui doit être signée par l'ensemble des médecins adhérents au syndicat. La correspondance est axée principalement sur les conditions de travail non réunies pour le personnel sanitaire, censé être le maillon principal du secteur. Plusieurs points sont soulevés, notamment la nouvelle grille des salaires «confectionnée en l'absence d'un dialogue social» et le dossier relatif au statut particulier qui reste à la traîne. «Un dossier soumis, pourtant, à la négociation depuis juillet 2007, en commission mixte avec le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière et dont l'avant-projet a été ratifié par les deux parties le 30 mars, avant d'être remis à la direction générale de la fonction publique», lit-on sur le document signé par le syndicat. Concernant le dossier de la grille des salaires, il est précisé que la nouvelle grille «a sanctionné dangereusement le praticien de la santé publique, à travers une classification à la catégorie 13 pour le pharmacien et le chirurgien-dentiste et la catégorie 16 pour le médecin généraliste, mais aussi par un plan de carrière sérieusement compromis en l'absence de mesures incitatives concrètes». Le Dr Messaoui affirme, par ailleurs, que si la plate-forme de revendications n'est pas concrétisée, le mouvement de protestation reprendra sous toutes ses formes légales à la rentrée sociale, après consultation de la base. Le SNPSP appelle, en outre, à une deuxième rencontre avec Saïd Barkat. Il y a lieu de rappeler que la première rencontre datant du 22 juillet a eu lieu suite à une longue année d'attente mouvementée et suite à un sit-in, organisé le 12 juillet dernier, à l'intérieur du département de la santé et plus précisément devant le cabinet du ministre. La délégation du SNPSP présidée par M. Merab, leader de l'organisation syndicale qui a été reçue en audience par le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, a eu l'occasion d'étaler les revendications essentielles des syndicalistes, notamment le statut particulier et le régime indemnitaire, les situations d'entraves au libre exercice du droit syndical, ainsi que l'absence de dialogue entre le ministère et le partenaire social. A ce titre, des instructions fermes ont été données par le ministre de la Santé pour que soit maintenu le dialogue et concrétisée la revendication du SNPSP de participer, à travers ses représentants, aux différents comités nationaux et commissions qui siègent sous l'égide du ministère de la santé.