Photo : S. Zoheïr Par Nabila Belbachir Après le SNPSSP, c'était hier au tour du Syndicat national des praticiens de la santé publique de se réunir avec le premier responsable du secteur de la santé. D'où un changement dans le plan d'action de l'intersyndicale quant au sit-in et au rassemblement alors que le mouvement de grève est maintenu dans son fond et dans sa forme. Ainsi, le rassemblement des praticiens et spécialistes de la santé, prévu pour aujourd'hui devant le siège de la présidence de la République, ne se tiendra pas. La raison invoquée : la bonne volonté affichée par les pouvoirs publics afin de résoudre les problèmes des blouses blanches, en invitant le Syndicat national des praticiens de santé publique (SNPSP) à une réunion de conciliation. Celle-ci a eu lieu hier, après «l'invitation du ministère de la Santé à notre syndicat pour discuter la plate-forme de nos revendications», nous a annoncé le président du SNPSP, le Dr. Merabet, contacté hier par nos soins. Et d'ajouter : «Cela prouve la bonne volonté politique des pouvoirs publics, et de la tutelle notamment, à régler et à prendre en charge nos doléances.» Cette rencontre de conciliation à titre d'information devait regrouper les membres du SNPSP, le représentant du département de Barkat, de l'Inspection générale du travail et de la fonction publique. Par ailleurs, la décision du report du sit-in à une date ultérieure a été prise par l'intersyndicale (SNPSSP-SNPSP), suite à l'invitation au dialogue. «Cela ne change en rien notre détermination, la grève est maintenue, juste ce rassemblement qui est reporté», a précisé le Dr. Merabet, soulignant le soutien qui leur a été apporté par le FLN. «Les présidents des deux syndicats ainsi que leurs membres exécutifs ont été reçus hier au soir [ndlr, lundi] par M. Belkhadem, secrétaire général de l'instance exécutive du FLN, en présence de son staff, des députés et des sénateurs», dira le Dr Merabet. Et d'expliquer que «cette rencontre est un signe positif pour les praticiens. M. Belkhadem nous a confié qu'il sollicitera le Premier ministre et les hautes autorités du pays pour apporter des solutions à cette crise dans laquelle la santé est prise en otage». Il y a lieu de rappeler que cette invitation est intervenue après celle à laquelle a été conviée le Syndicat national des praticiens spécialistes de santé publique qui s'est tenue jeudi dernier au siège du ministère de la Santé à Alger. «On est au début de la fin, à condition que les solutions soient apportées rapidement», a conclu le Dr Merabet.