Les syndicalistes menacent de radicaliser leur mouvement de protestation en décrétant une grève nationale illimitée, à partir du 26 mai. Le Syndicat des praticiens de la santé publique (Snpsp) menace de revenir à la charge. Une série de décisions a été prise, dans ce sens, lors de la tenue, mardi à Tipaza, du conseil extraordinaire du syndicat. Selon le Dr Messaoui, président de la région centre et membre du bureau national du Snpsp, un préavis de grève de 15 jours sera déposé, ce samedi, au niveau du ministère de la Santé et des administrations concernées. Si aucune réaction de la part de la tutelle n'est constatée, une grève nationale de trois jours sera observée les 6, 7 et 8 mai prochain, prévient le Dr Messaoui, contacté, hier, par L'Expression. Les médecins généralistes sont plus que jamais décidés à faire valoir leur plate-forme de revendications qui «n'a pas été prise en charge dans sa globalité». Les syndicalistes menacent même de radicaliser leur mouvement de protestation en décrétant une grève nationale illimitée, à partir du 26 mai, «si la tutelle ne satisfait pas concrètement leurs doléances». Toutefois, le représentant syndical rassure qu'un service minimum sera assuré. Cette action de protestation intervient, selon le Dr Messaoui, après avoir constaté que les revendications exprimées par ce syndicat n'ont pas eu d'écho auprès de la tutelle. Le Snpsp, qui compte une corporation représentant un taux de 40% de praticiens adhérents, regrette que «la situation soit restée en l'état». Les syndicalistes s'attendaient, en effet, à une prise en charge «sérieuse et concrète» de leurs doléances. Sur le statut particulier des praticiens de la santé, l'un des points fortement revendiqués par cette organisation syndicale, le membre du bureau de ce syndicat souligne que «ce dossier n'avance pas». Une commission regroupant des représentants du ministère de la Santé et ceux du Snpsp, chargée, d'une part, de préparer l'avant-projet du statut particulier, et d'étudier tous les points de la plate-forme du Snpsp, d'autre part, avait été, rappelons-le, installée à la suite de la réunion tenue le 28 janvier dernier entre les deux parties. «Dès son installation, cette commission a été déviée de son sens», réplique-t-il. Il fait savoir, en revanche, que le Snpsp a été convié par les responsables du département de Amar Tou à une rencontre de concertation. «Toutefois, cette dernière coïncidait avec le jour même de la réunion de notre conseil extraordinaire, chose qui nous a empêchés d'y aller», argumente le Dr Messaoui. Rappelons que le Snpsp avait menacé, en novembre 2006, de recourir à la grève. Le conseil national avait alors décidé le report du recours à la grève en attendant la réaction de la tutelle sur les nouvelles propositions du Snpsp. Les autres doléances portent sur la revalorisation des primes. Il s'agit de primes de garde, de zoning, de documentation, d'encadrement, de contagion, de pénibilité, proposées au seuil de 4000DA et, enfin, de prime d'intervention évaluée à 10.000DA. Il est également demandé la révision du système de rémunération des gardes, le plan de carrière ainsi que la levée des contraintes pour le libre exercice syndical dans certaines wilayas.