Nommée autrefois Bérard, la région de Aïn Tagouraït recèle des endroits célestes permettant à sa population et à celle des villes limitrophes de profiter de ces journées précédant le mois sacré pour se promener et se détendre. Elle est l'une des plages les plus sécurisées, même les plus réservés choisissent cette destination pour ce qu'elle leur offre. Bérard, une ville remontant à l'époque coloniale, témoigne également de l'aspect ancestral de la région de Tipaza. Bâtie au-dessus de la mer, cette petite ville-campagne est aussi la trace comme son nom l'indique d'une civilisation autochtone très ancienne. Tagouraït est le nom d'une princesse berbère qui a été guérie d'une cécité par le pouvoir magique de l'eau d'une cascade. Ce nom a été donné enfin à la tribu qui s'était installée près de la cascade où la petite princesse avait retrouvé la vue. L'eau de la cascade dégoulinait d'une source surnaturelle jaillissant d'une colline proche et se déversant dans la mer. D'où l'apparence fantastique du paysage de cette bourgade. Les paysages paradisiaques attirent massivement les estivants Les estivants attirés par le lieu, se rendant surtout à la plage d'El Marsa, un endroit sécurisé, ne savaient pas grand-chose de cette légende. Toutefois, les paysages paradisiaques que dépeint la nature les attirent massivement. Visitée essentiellement par les familles cherchant la discrétion et la sérénité, cette plage rocheuse grouillait de monde vendredi dernier. Des rencontres familiales très chaleureuses, les personnes rencontrées sur place sont toutes contentes de la sécurité que leur assurent les responsables désignés par les autorités locales. A l'entrée de cette plage, un jeune adolescent de 13 ans surveillait les véhicules pour obliger leurs propriétaires à payer 50 DA. Questionné au sujet de la somme d'argent qu'il demandait aux visiteurs, cet adolescent a précisé que le responsable de cette plage avait obtenu une autorisation afin de gérer cet espace. Ce responsable, un trentenaire, nous a montré une copie de l'autorisation que les autorités locales lui ont octroyée. «J'impose aux visiteurs cette somme, mais je veille à la sécurité des véhicules.» La plupart des familles rencontrées ont appuyé leur choix en insistant sur l'aspect sécuritaire. «J'habite Douaouda, mais je préfère cette plage parce que ce sont des familles qui fréquentent ce coin. Les familles qui viennent se respectent et s'entraident», a avoué un père de famille accompagné de sa femme et de son enfant âgé de trois ans. Cette petite famille qui semblait satisfaite, préparait les grillades de poissons. Pas loin de l'endroit où cette famille a planté sa tente, deux autres familles, qui partageaient le même barbecue, préparaient les grillades de poisson qu'elles ont acheté chez Smaïl, le pêcheur d'El Marsa. Ce dernier qui vend toutes sortes de poissons qu'il pêche aux restaurants de cette ville, alimente également les nombreux estivants qui cherchent le dépaysement afin de fuir la monotonie de tous les jours. Les barbecues, les grillades de poissons frais ainsi que leur odeur notamment celle de meringue, poisson qui se trouve en abondance dans les eaux de Aïn Tagouraït, manifestent l'ambiance amicale caractérisant cette plage. A ces images s'ajoute l'offre des gîtes fabriqués à base de roseaux ainsi que les différents services liés au camping. Tout laisse entendre que les vacanciers visant la plage d'El Marsa profiteront sans nul doute, de l'authenticité des paysages naturels et de la cuisine simple des fruits de mer.