Réagissant à une information communiquée par des citoyens conscients de la gravité de cette atteinte à leur patrimoine culturel, les gendarmes ont tendu une souricière au centre-ville d'Oued Fragha (Guelma). La sourcière tendue a porté ses fruits puisque, durant la journée d'avant-hier, les 4 personnes, dont l'identité n'a pas été révélée, ont été arrêtées en flagrant délit de possession de pièces archéologiques qui, vraisemblablement, étaient destinées à être revendues à des membres de réseaux internationaux par le biais de relais existant en Algérie. Les individus en question étaient en possession d'une statuette en bronze du troisième pharaon de la 19e dynastie Ramsès II comportant des inscriptions en hiéroglyphes, de deux autres statuettes en ivoire représentant un homme et une femme bouddhistes. Après avoir avisé les services de la culture, les gendarmes ont immédiatement déclenché une enquête pour démanteler le réseau dont le nombre qui le constitue n'a pas été défini. Il est à rappeler que ce trafic a fait l'objet d'une multitude d'opérations qui se sont soldées par la récupération d'objets d'une très grande valeur archéologique. La saisie de plusieurs dizaines de pièces archéologiques, au début de l'année en cours, dans la région de Tamlouka, à Guelma, dénote de l'existence active de pilleurs sévissant encore et portant sérieusement atteinte au patrimoine matériel et immatériel de notre pays. Trois individus activant, selon des indiscrétions, pour le compte de réseaux transnationaux organisés basés notamment en Europe et au Proche-Orient, ont été arrêtés au terme des investigations menées par les éléments de la Gendarmerie nationale. Pour rappel, l'Algérie compte plus de 500 sites archéologiques et historiques, dont sept à Tassili, Timgad, Tipaza, Djemila, Oued M'zab, La Casbah et Kalaât Beni Hamad, classés par l'Unesco patrimoine mondial. Dans le sillage de leurs recherches, les services de la gendarmerie ont répertorié 200 sites internet proposant des pièces venues d'Algérie. Conscient de la noble mission qu'ils mènent, les gendarmes observent une vigilance accrue en vue de sauvegarder les sites historiques qui représentent la mémoire collective de l'Algérie.