Par les journées caniculaires de ce mois d'aôut, la corniche oranaise suscite l'engouement des vacanciers qui la fréquentent assidûment. Le long de la corniche, les embouteillages sont quotidiens et la circulation n'enregistre pas de fluidité ; apparemment, cette année, les accidents ne sont pas fréquents. La gendarmerie postée tous les 10 km veille au grain avec abnégation tout en réglementant avec diligence la circulation malgré une chaleur torride. Dès l'entrée du tunnel du bas quartier de La Marine fusent des klaxons que tout Oranais marque comme un passage obligé. Les voitures aux divers matricules des émigrés et des wilayas limitrophes comme Relizane, Mostaganem, Mascara, Tlemcen, Aïn Temouchent sont légion, mais ce qui constitue le flot important d'estivants est composé d'Algérois avec leur matricule 16 que l'on retrouve partout sur cette corniche et aux abords du complexe les Andalouses et des plages comme Cap Falcon, La Madrague, Bousfer, Aïn El Turck, Paradis Plage, Saint Roc, Bousseville, Trouville, L'étoile, les Corales, etc. Une ambiance cool Dans la plupart des plages, les agents de la Protection civile ont fixé leur poste prêt à secourir les vacanciers en cas de noyade ; le drapeau flotte pour signaler l'état de la mer ; mais avec cette chaleur torride, aucune vague, et le drapeau est toujours vert. A l'entrée de chaque plage, des jeunes encaissent le péage évalué à 70 DA, et le coût du parking à 20 DA ; sur le sable, trônent des tables avec parasols estimés à 400 DA la journée ; elles sont alignées en bord de mer, avec comme seul inconvénient, leur rapprochement, ce qui constitue une certaine promiscuité. Toutefois, les jeunes gens tranquilles n'embêtent personne. Pas de musique à tue-tête, et aucun joueur de ballon ne vient perturber cette ambiance plaisante. Il y règne un calme et une sérénité qui invitent à la détente et à l'évasion. Contrairement à une période où les décibels de raï perçaient les tympans. Dans l'eau, les baigneurs sont nombreux dont beaucoup de baigneuses en cycliste ou en hidjab, d'autres en maillot une pièce et paréos ; et les plus téméraires en maillot deux pièces et des émigrées en bikini. C'est un véritable patchwork de tons et d'habits donnant à cette plage un aspect clochardisé. Mais par rapport à Alger, l'ambiance est plus cool et les gens plus détendus. Une atmosphère surannée L'obédience verte a gagné le littoral et changé les mœurs relatives à la plage. Mêmes les hommes ne sont vêtus que de short, plus de maillot. On a l'impression que l'on se trouve sur les rivages français dans les années 1930. Les familles passent une agréable journée en toute convivialité et les enfants s'amusent à construire des châteaux de sable ou s'évertuent à faire des tours en jet-ski. D'ailleurs dans la mer, des balises signalent la présence de jet-skis, car l'an dernier de nombreux accidents ont eu lieu. Une heure sur cet engin revient à 800 DA. Les plages privées comme La Madrague, New-Beach, Pepsi-Beach sont réparties le long de la corniche. Elles sont tout aussi bondées que les autres, avec comme seule différence le prix excessif de l'entrée à raison de 600/800 DA.Plus à l'ouest, Cap Blanc et Madère sont de belles plages, assez éloignées mais qui ne désemplissent pas. Sur ces grandes étendues sablonneuses, on voit une mer de parasols. Ici, les gens ne sont pas aussi entassés que sur les autres plages. Au loin, on aperçoit les îles Habibas dont beaucoup de jeunes gens rejoignent souvent en Zodiac ou en barque. A l'évidence, une virée en mer procure beaucoup de détente et d'agrément, particulièrement pour les enfants qui s'adonnent avec plaisir aux jeux de la mer par cette canicule.