Le dossier portant sur un partenariat industriel entre un groupement d'opérateurs économiques algériens, émiratis et allemands est «ficelé», a annoncé hier à Alger le ministre des Finances, Karim Djoudi. Cet accord, «qui porte sur une gamme de véhicules et d'engins de travaux publics qui seront produits sur place, repose sur le process de production par l'intégration et non pas de montage», a tenu à préciser le ministre lors d'une rencontre avec la presse. Il est à rappeler qu'un protocole d'accord portant sur un partenariat industriel, commercial et technologique a été signé le 1er août dernier à Alger entre un groupement d'opérateurs économiques algériens, émiratis et allemands. Ce protocole d'accord porte notamment sur la création de trois sociétés d'économie mixte qui auront à charge de conduire et d'exploiter des projets industriels au niveau des pôles mécaniques de Aïn Smara, Oued Hamimine et Tiaret. La partie émiratie de ce groupement se compose du groupe Aabar Investments tandis que celle d'Allemagne comprend les sociétés Man Ferrostaal, Daimler, Deutz MTU et Rheinmettal. Le montant du contrat est de 720 millions de dollars, dont une partie sera injectée dans l'usine de Tiaret, dans le centre du pays, avait indiqué Khadem Koubeissi, président du conseil d'administration d'Aabar. Le fonds d'investissement public de l'émirat d'Abu Dhabi, Aabar Investments, s'est associé avec cinq firmes allemandes pour produire jusqu'à 10 000 véhicules par an. Un montant de 120 millions d'euros sera injecté dans le complexe de Tiaret pour réaliser 10 000 véhicules en deux ans. Des engins blindés seront également produits pour un coût de 200 millions d'euros. Un projet similaire de 180 millions d'euros est aussi prévu, ont rapporté des agences de presse. Outre le complexe de Tiaret, deux autres usines situées à Constantine (Est) sont investies par les nouveaux partenaires de l'Algérie pour fabriquer des véhicules légers et des véhicules blindés. Le ministère de l'Industrie est également associé au projet à travers la Société nationale des véhicules industriels (SNVI) qui fabrique déjà des camions et des bus. A travers ces projets de partenariats, il est envisagé de donner un nouveau souffle au secteur de la sous-traitance en Algérie, qui génère un chiffre de quatre millions d'euros uniquement grâce aux activités de la SNVI.