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« Nous voulons restructurer notre économie »
Karim Djoudi, ministre des Finances
Publié dans El Watan le 17 - 08 - 2009

Dans un point de presse animé hier au siège de son ministère, le premier argentier du pays, Karim Djoudi, s'est montré à la fois rassurant : « Je trouve que c'est une bonne loi de finances, elle nous permettra d'aller de l'avant » - empathique - « Moi, je préfère les mesures populaires mais il est des fois où on est obligés d'adopter de telles dispositions » et cinglant : « On (les partenaires étrangers, ndlr) nous traite comme un portefeuille et non pas comme un partenaire à part entière. Nous devons avoir quelque chose à dire pour que ça change. »
Le ministre des Finances a expliqué en substance que la loi de finances complémentaire adoptée le 21 juillet dernier vise à « gêner » les importateurs pour favoriser la production nationale. Le fait est que la production est quasiment inexistante en raison de la politique industrielle désastreuse conduite depuis de nombreuses années et que la facture d'importation atteint les 50 milliards de dollars d'importation sur l'année, serions-nous tentés de dire. Mais le ministre des Finances semble garder espoir d'une reprise industrielle à travers l'investissement dans des « niches génératrices de revenus ». « C'est le moment d'édicter de nouvelles règles pour orienter les investissements vers de nouveaux choix », a déclaré M. Djoudi. Explications. Le ministre des finances a expliqué que la LFC 2008 et la LFC 2009 travaillent à la « régulation du commerce extérieur ». « En 2008, nous avons établi des mesures (taxe sur les véhicules neufs notamment) qui étaient les prémices de la réorientation de la politique économique. Notre souhait est de basculer vers la production ». Le fait est, a-t-il expliqué, qu'en 1994, l'Algérie a connu une libéralisation du commerce extérieur sans une économie de production. Les entreprises étaient déstructurées et l'Algérie s'est dirigée brutalement vers une économie de consommation. « Nous sommes à un moment charnière parce que l'Algérie réalise une croissance positive alors que de nombreux pays sont en récession. Nous devons profiter de cette conjoncture pour développer nos outils de productions », a précisé M. Djoudi.
Les réserves de change à la rescousse
Le rythme des dépenses est, de l'avis du ministre des Finances, en décalage par rapport aux aspirations du gouvernement. La baisse du prix du baril de pétrole (48 dollars actuellement) fait que notre pays a engrangé 20 milliards de dollars d'exportations. En contrepartie, la facture d'importation a atteint 19 milliards de dollars. Conséquence directe de cette situation : si la balance commerciale reste déficitaire, les réserves de change devraient venir à la rescousse. « C'est mécanique, à chaque déficit, l'Etat piochera dans ses réserves », a expliqué M. Djoudi. Le Fonds de régulation des réserves, qui contient près de 4200 milliards de dinars, sera consacré au « budget ». « On s'en servira pour avoir une visibilité et pour financer l'équipement public », a ajouté M. Djoudi.
Le crédit documentaire pour assurer « la traçabilité »
Dans la mesure où la facture des importations ne cesse d'augmenter, l'instauration du crédit documentaire comme unique moyen de paiement était « indispensable », selon M. Djoudi. Auparavant, le transfert libre était la règle, dépassant 50% pour les produits et 90% pour les services. « Le phénomène devenait ainsi une pompe aspirante d'autant que le marché algérien est très liquide compte tenu de l'importance de la dépense publique. Le transfert libre s'est développé, les prix appliqués aux produits n'étaient pas les bons. On retrouvait sur le marché des produits qui ne correspondaient pas à la demande », affirme M. Djoudi. Il enchaîne : « Auparavant, les banques n'avaient aucun moyen de contrôler, l'instauration du crédit documentaire permettra d'avoir une certaine traçabilité. » Cette mesure devrait, d'après l'argentier du pays, jouer en faveur de la réduction des prix et de la fluidité des transactions. Les transferts libres seront permis, mais limités à 100 000 DA.
Annulation de la procuration pour traquer les faussaires
Le ministre a dit vouloir mettre fin au « commerce » des registres du commerce et à celui des procurations. L'idée. Le ministre cite le cas d'une vieille dame qui disposait d'un registre du commerce pour l'importation de produits qu'elle ne consommera sans doute jamais. L'idée de l'annulation de la procuration, contenue dans la LFC 2009, émane du département du Commerce pour mettre fin aux falsificateurs. Mais il y aura toujours des exceptions : les organes statutaires, par exemple, peuvent désigner un employé de la banque dûment enregistré auprès de la direction du commerce pour effectuer ces opérations. Le ministre des Finances a assuré que l'importation des véhicules se poursuivra. Les mesures contenues dans la LFC 2008 (instauration d'une taxe sur les véhicule neufs) et la LFC 2009 (suppression des crédits à la consommation) ont pour but, selon ses dires, de promouvoir la voiture « made in Algeria ».
Bloquer l'importation de véhicules pour promouvoir le « made in Algeria »
« On ne peut pas donner l'avantage à l'opération d'importation au moment où nous voulons entamer la production de voitures localement. Personne ne viendra sur notre marché dans ces conditions. Pour cela, il fallait éliminer cette pompe aspirante qu'est le crédit à la consommation », a souligné M. Djoudi. Le ministre des Finances souhaite saisir les « opportunités qui sont offertes pour prendre certains créneaux et pour ne pas rester passifs. Bien sûr, on continuera d'acheter de l'extérieur, mais nous devons également vendre. Il fallait précéder le partenariat par des mesures de ce genre. Les concessionnaires continueront de vendre leurs produits (par facilités ou au comptant) mais les conditions seront moins avantageuses », a-t-il déclaré. L'Algérie a consacré 3,7 milliards de dollars pour l'importation de véhicules de tourisme et de véhicules utilitaires. Le ministre a souligné que le dossier de la voiture algérienne, en partenariat avec les Allemands et les Emiratis, est « ficelé » et que le coût a été identifié, sans donner plus de détails sur le sujet. Cet accord « qui porte sur une gamme de véhicules et d'engins de travaux publics qui seront produits sur place, repose sur le processus de production par l'intégration et non pas de montage », a-t-il tenu à préciser. Le ministre des Finances a tenu à souligner que ces mesures ne sont aucunement liées à la crise financière internationale.


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