Mis en place dans le cadre du plan national de lutte contre le sida et les maladies sexuellement transmissibles, le centre de dépistage du sida, relevant de l'établissement public sanitaire de proximité (EPSP) d'Es Seddikia, ne connaît pas la grande foule. Rares sont les citoyens qui recourent à ses services pourtant gratuits et anonymes. Pourtant, malgré la nouvelle loi qui exige des examens prénuptiaux aux futurs époux, les candidats au dépistage ne se bousculent pas aux portes du centre. Les chiffres du sida continuent d'augmenter à Oran, et de nouveaux cas sont décelés chaque mois à l'occasion de simples tests sanguins. Pour preuve, à Oran, 134 cas étaient enregistrés en 2006, alors qu'aujourd'hui ce chiffre a atteint 253 et la courbe pourrait aller crescendo si des tests de dépistage précoce ne sont pas réalisés. Selon de nombreux spécialistes, ce chiffre est loin de refléter la situation réelle du sida à Oran. Il y a lieu de rappeler que plus de 100 nouveaux cas ont été enregistrés au service des maladies infectieuses du centre hospitalo-universitaire d'Oran, au cours du premier semestre de l'année en cours, dont deux cas enregistrés en 48 heures. «Cela représente une moyenne de 5 à 7 nouveaux cas par semaine», affirment des spécialistes précisant que le centre d'Es Seddikia est ouvert pour accueillir les malades de toute la région de l'Oranie. Malgré les nombreuses campagnes d'information déjà réalisées, le centre n'arrive pas à réaliser ses missions de prévention et le nombre de candidats au test de dépistage reste timide.