Ce qui caractérise le bilan du commerce extérieur pour les sept premiers mois de l'année en cours, c'est bien la baisse sensible des exportations. La marge des exportations hors hydrocarbures demeure également marginale n'ayant pas atteint le 1 milliard de dollars . En effet, les exportations de l'Algérie ont atteint 24,695 milliards de dollars (MDS) durant les sept premiers de l'année 2009, contre 47,369 MDS durant la même période de l'année 2008, soit une baisse de l'ordre de 47,87%, selon les données du Cnis.Cette donnée était prévisible étant donné la baisse des cours pétroliers sur les marchés boursiers. Depuis janvier 2009, le baril n'a pas dépassé les 70 dollars, contrairement à l'année 2008 où l'or noir avait atteint les 144 dollars. Le ministre de l'Energie et des Mines, Chakib Khelil, avait estimé à ce propos que l'année 2008 était une année exceptionnelle. Il avait expliqué que la hausse des prix du baril était due à la spéculation. L'autre facteur déterminant qui a pesé sur le marché pétrolier en 2009, c'est bien la crise financière mondiale. Elle a affecté les grands pays consommateurs du brut, à l'instar des Etats-Unis, de l'Europe et de l'Asie. Un effet qui a été redouté par l'Algérie. Le Premier ministre Ahmed Ouyahia avait indiqué que la crise financière pourrait avoir un impact sur le prix du baril, par conséquent sur les rentrées pétrolières. Exportation hors hydrocarbures : 2,94% En dépit des efforts accomplis et des mesures instaurées, la structure des exportations demeure dominée par les hydrocarbures. Les exportations pétrolières continuent à représenter un taux de 97,06% du volume global, soit 23,97 MDS. Une donnée qui illustre parfaitement l'incapacité de l'économie algérienne à se diversifier de manière à trouver une alternative aux recettes pétrolières, appelées à se raréfier dans les prochaines décennies. Les industriels et producteurs algériens sont plutôt intéressés par le marché algérien fort de 35 millions de consommateurs que par l'exportation, ont soulevé à maintes reprises des spécialistes. L'adhésion de l'Algérie à la Zone arabe de libre-échange n'a pas donc contribué à augmenter le volume des exportations, tel qu'il a été souhaité par les pouvoirs publics à l'entrée en vigueur de l'accord en janvier 2009. Les exportations hors hydrocarbures s'élèvent à 725 millions de dollars, soit 2,94% des exportations globales. L'Algérie aspirait à un résultat de moins 3 milliards de dollars par an. Les principaux produits hors hydrocarbures exportés sont constitués essentiellement du groupe «demi-produits» qui représente une part de 1,87% du volume global, soit 461 millions de dollars. Le groupe «produits bruts» vient en seconde position avec une part de 0,55% (137 millions de dollars), suivi des biens alimentaires avec 0,30% (75 millions de dollars), des biens d'équipements industriels avec 0,11% (27 millions de dollars) et des biens de consommation non alimentaires avec 0,1% (25 millions de dollars). L'on constate une variété de produits exportés, mais en termes de quantité cela reste insignifiant. Des économistes et des spécialistes en la matière ont souligné à différentes occasions que l'économie algérienne hors hydrocarbures n'est pas orientée vers l'exportation. La priorité des entreprises est la satisfaction des consommateurs algériens, dont les besoins, faut-il le souligner, sont assurés par des sociétés d'importations. Une tendance que les autorités publiques veulent bouleverser en encourageant la production nationale à travers des mesures dites de substitution à l'importation. Les principaux clients Durant le mois de juillet, les Etats-Unis étaient classés comme le principal client de l'Algérie puisqu'ils ont absorbé une part de 16,83% des ventes algériennes, suivi par l'Italie avec un taux de 16,33% et la Corée du Sud avec 10,55%. Sur le même mois, la France est demeurée le principal fournisseur avec 15,43% des importations algériennes, suivie de l'Italie avec 9,10% et de la Chine avec 9,07%. Par ailleurs, l'excédent de la balance commerciale a été de 1,449 milliard de dollars, contre 24,853 milliards de dollars durant la même période de 2008. Le taux de couverture des importations par les exportations durant les sept premiers mois de l'année en cours a atteint 106% contre 210% pour la même période 2008.