Considérée comme étant le poumon de la finance informelle à Alger, la placette Port Saïd, appelée square Bressons dans le temps, ne désemplit pas. Et ce n'est pas l'avènement du Ramadhan qui pourrait réduire d'un iota l'affluence toujours grandiose qui est de mise presque à tout moment dans ce lieu tant convoité. Quand bien même il est question d'une placette assez étroite qui souvent n'arrive pas à contenir son monde, il reste que c'est bel et bien à partir de cet endroit qu'est financée l'économie informelle représentant une part non négligeable atteignant les 60% de notre économie. Du coup, il y a de la monnaie courante au niveau du square Port Saïd ! Des sommes d'argent faramineuses qui changent de mains du matin au soir. Ainsi en est-il de la principale activité qui prévaut dans cet endroit. Ce lieu grouillait de monde hier, au moment de notre passage en vue de tâter le pouls de la vente de la devise qui en est sa principale vocation. Au beau milieu d'une foule nombreuse, l'on pouvait aisément distinguer ces vendeurs de monnaies étrangères dont le nombre se chiffre à plusieurs dizaines. Ils sont reconnaissables à ces liasses d'argent qu'ils tiennent entre les mains. A s'en tenir du nombre sans cesse croissant de ces vendeurs de devises se trouvant au square du Port Saïd, il y a là de quoi penser que cette activité semble être le gagne pain préféré de beaucoup d'individus en proie au chômage. Evolution fulgurante Le marché informel de la devise à Alger évolue en outre d'une manière fulgurante. Preuve en est, ces quantités considérables d'argent en liquide qui sont échangée au quotidien au niveau de cet endroit. Quant au cours de la devise, un jeune revendeur nous informe que s'agissant de l'euro, celui est cédé à raison de 125 DA pour un euro. Le dollar quant à lui se négocie à 845 DA alors qu'un livre sterling est cédé à raison de 140 à 149 DA. Nous avons apostrophé notre interlocuteur quant à savoir de quelle manière le marché de Port Saïd est alimenté en devise ce dernier nous répond en substance que, de manière générale de telle informations ne sont jamais communiquée pour un étranger qui désire en savoir en pus sur les tenant et aboutissants du square Port Saïd. En effet, il y a de secrets si bien gardés au niveau de ce marché informel de la devise comme par exemple la source d'où ce marché est alimenté en monnaies étrangères, le profil des personnes qui monopolise cette activité, de même que les sommes de devise brassées au quotidien au niveau de cet endroit. Ce genre d'informations, il est quasiment impossible de les obtenir auprès d'un quelconque vendeur de monnaie étrangère au niveau du square du Port Saïd. Si comme si tous ces vendeurs de devises se sont passé le mot pour maintenir au secret absolu toute information, qui une fois connu du grand public pourrait assurément nuire à leur activité. Ainsi de loin le marché parallèle de la devise à Port Saïd parait comme en proie une sorte de désordre indescriptible. Néanmoins, et à bien s'imprégner de l'ambiance qui est de mise en ce lieux, il saute aux yeux qu'en forme d'organisation des plus sérieuse est respectée et sauvegarder comme une lame inusable