La tripartite se réunira après la fête de l'Aïd El Fitr et planchera sur plusieurs dossiers dont l'augmentation du Salaire national minimum garanti (SNMG), a indiqué hier à Alger le Premier ministre, Ahmed Ouyahia. «En plus du SNMG, d'autres dossiers seront abordés, comme l'investissement et le code du travail», a expliqué M. Ouyahia, ajoutant qu'un ordre du jour «consensuel» doit être d'abord dégagé entre les différents partenaires sociaux (gouvernement, UGTA, patronat). Le Premier ministre, qui intervenait en marge de la cérémonie d'ouverture de la session d'automne de l'Assemblée populaire nationale (APN), a fait remarquer que la tripartite demeure «un espace de dialogue». Interrogé sur l'avenir de certaines entreprises en difficulté, M. Ouyahia a rappelé qu'il s'agit là d'un des points du pacte national économique et social et un des sujets d'intérêt du gouvernement. A propos des mesures prises dans le cadre de la loi de finances complémentaire 2009, il a exclu toute éventualité pour le gouvernement de «faire marche arrière» quant à l'application des dispositions décidées. Son argument : «Les intérêts de l'Algérie n'ont pas changé entre le mois de juillet et le mois de septembre.» Selon lui, le gouvernement a agi «au moment où il fallait agir», notamment pour garantir l'équilibre de la balance des paiements du pays. Sollicité au sujet de la flambée des prix du ciment, il a jugé prématuré d'évoquer la baisse des prix de ce produit avant la réception d'un million de tonnes importées. «Ce n'est qu'à ce moment-là que nous pourrons parler de la baisse des prix», a-t-il estimé. Pour ce qui est de l'extraction du sable des oueds, M. Ouyahia a expliqué que le gouvernement a pris des dispositions de manière à «pouvoir composer» dans la mesure où il y a de grands besoins pour les chantiers et la nécessité de protéger l'état des oueds. Interrogé enfin au sujet de l'affaire des sept moines de Tibhirine assassinés par les terroristes en 1996, M. Ouyahia a affirmé qu'il s'agit d'une «affaire franco-française».