Le Forum économique mondial (World Economic Forum) a publié, mardi dernier, son classement annuel de la compétitivité des pays (The global competitiveness report 2009 -2010). Sur un total de 133 pays listés, l'Algérie est classée à une peu reluisante 83e place. Sur le plan arabe, l'Algérie qui occupe la 10e place (sur 13) est largement devancée par le Qatar 22e, les Emirats arabes unis 23e, le Bahreïn 38e, le Koweït 39e, la Tunisie 40e qui trône par-là même sur le plan africain devant l'Afrique du Sud 45e, l'Egypte 70e ou encore nos voisins marocains classés à la 73e place. Même si cette place représente une avancée par rapport au classement de l'année dernière (99), il démontre que l'Algérie a encore beaucoup de retard par rapport notamment à ses voisins dans divers domaines. Ce classement est établi par le Forum mondial en partenariat avec plusieurs instituts de renom. Environnement institutionnel, stabilité macro-économique, infrastructure, santé et enseignement primaire, innovation, efficience des marchés (financier, de travail et des biens), aptitude technologique, taille du marché, sophistication des affaires, enseignement supérieur et formation sont les 12 critères (piliers) sur lesquels le forum se base pour établir le classement. Ainsi, s'agissant du critère «institution», l'Algérie est à la queue du peloton avec une place peu honorable (115) derrière la Tunisie (23), l'Egypte (56), le Maroc (64) et la Libye (67). Pour le pilier «infrastructure», l'Algérie est classée à la 99e place loin derrière la Tunisie (23e). S'agissant du volet efficience du marché du travail, le rapport place l'Algérie à la 127e place contredisant ainsi toute la politique de l'emploi prônée par les pouvoirs publics qui s'enorgueillissent d'avoir ramené le taux de chômage à un taux très appréciable. Nos voisins tunisiens occupent la 99e place. L'Algérie est classée également parmi les dernières nations en matière de l'efficience du marché financier (132), du marché des biens (126), sophistication des affaires (128), enseignement supérieur et formation (102). Notre pays occupe par contre d'honorables places en matière de santé et enseignement primaire (77) ou encore dans le critère taille du marché (51). Même si ce rapport est globalement accablant, il n'en demeure pas moins qu'il n'hésite pas à classer notre pays à la seconde place en matière de stabilité économique, preuve qu'il y a un regain de l'activité induite par plusieurs facteurs notamment la stabilité et le retour progressif de la sécurité. Dans ce même chapitre (stabilité économique), le rapport classe l'Algérie à la 32e place en termes d'inflation et à la 5e place en matière de taux d'épargne national. Au plan mondial, la Suisse occupe la première position détrônant ainsi les Etats-Unis (2e). Dans le top 20, figurent la Suède 4e, l'Allemagne 7e ou encore la Corée du Sud 19e. Pour rappel, le même forum a classé l'Algérie, en août dernier, à la 112e place dans son rapport «The Global Enabling Trade Report» sur les performances économiques.