L'actuel maire de Zéralda, devra répondre aux graves accusations portées à son encontre par les propriétaires de l'hôtel et donner les raisons justifiant la plainte qu'il a déposée à l'endroit des services de police de cette commune. L'affaire, faut-il le rappeler, a débuté en 2008 lorsque le maire de Zéralda a décidé de procéder à la fermeture de l'hôtel Ennour, considérant celui-ci comme étant un lieu de débauche. C'est alors que le premier responsable, faisant valoir son autorité de «premier magistrat de la commune», a investi les lieux de cet hôtel en compagnie d'agents de la commune, escorté «d'une manière informelle» par les services de police. A peine eut-il investi les lieux qu'il s'exposa aux argumentaires des propriétaires de cet établissement qui tentaient de mettre en évidence l'aspect légitime et légal de leurs activités. Le maire n'ayant pas fait état des conseils prodigués par ses collaborateurs s'est obstiné à perquisitionner cet hôtel. Constatant l'illégalité de cette entreprise, les policiers ont été sommés de quitter les lieux par l'officier de permanence. Pris de colère, le maire a, par la suite, adressé une lettre au procureur dénonçant l'attitude des policiers, les accusant de l'avoir abandonné et de s'être «soustraits à leurs obligations professionnelles en refusant de l'assister». De leur côté, les policiers, par la voix d'une source anonyme, se disent être à l'abri en précisant que durant cette affaire, «le maire aurait pu demander notre aide et notre assistance par le bais d'une réquisition écrite tel que le stipulent la procédure et la réglementation en vigueur». Il est utile de préciser que les services de police auraient également pu se rendre sur les lieux et procéder à une perquisition sur instruction du procureur. «Cela n'a pas été le cas», révèle une source policière qui ajoute que «sur les lieux, le maire s'est obstiné à faire montre d'autorité en se réclamant être le premier magistrat de la commune et que partant, il a toute latitude et autorité de procéder à cette perquisition». Par ailleurs, les propriétaires de l'hôtel «Ennour», qui dénoncent les écarts de langage et les propos obscènes proférés par le maire, ont porté plainte contre ce dernier, l'accusant, entre autres, d'abus de pouvoir et de tentative d'extorsion de fonds. Selon eux, «le maire aurait tenté de leur soustraire des sommes d'argent». Les mêmes propriétaires ont investi les colonnes de la presse écrite pour dénoncer les «attitudes néfastes et mafieuses de ce maire», tout en se disant «posséder des preuves indiscutables». Le maire de Zéralda, qui a fait l'objet de multiples condamnations de justice dans le passé, devra donc faire face aux propriétaires résolus et aux services de police. Un procès qui promet bien des surprises.