Le projet de loi de finances 2010 sera examiné aujourd'hui lors d'une réunion du gouvernement avant qu'il soit soumis au Conseil des ministres, prévu après la fête de l'Aïd. Cette réunion, qui se penchera sur de nombreux avant-projets de décrets, consacrera l'essentiel de ses travaux à la finalisation de ce projet de loi. Ce dernier est caractérisé surtout par la gestion rigoureuse des dépenses de l'Etat. Il prévoit la réduction drastique du budget de fonctionnement et une éventuelle augmentation du budget de l'équipement. Ce projet de loi devrait consolider la loi de finances complémentaire 2009 (LFC) puisque le gouvernement ne cesse de réaffirmer qu'il ne reculerait pas sur les questions qui touchent à la stabilité de l'économie nationale. En ce sens, le Premier ministre Ahmed Ouyahia a affirmé à maintes reprises qu'«il s'agit de défendre les intérêts de notre pays et non pas ceux des autres». A travers cette loi, il (le gouvernement) aspire à développer et à protéger l'économie nationale et surtout à réduire la facture des importations, qui est en constante augmentation. Elle a atteint cette année 9,42 milliards de dollars, soit une augmentation de 10,07% par rapport au premier trimestre 2008. La LFC 2009 devrait également mettre fin à l'évasion fiscale qui a atteint 700 milliards de dinars. Aux yeux des spécialistes financiers, cette loi devrait être appuyée par d'autres dispositions plus fermes, sachant que notre pays n'est pas épargné par la crise financière mondiale. Certains acteurs politiques et économiques ont salué les différentes dispositions de la LFC 2009 en les qualifiant d'«une victoire pour l'économie nationale et pour l'Algérie entière». D'autres par contre les ont contestées. Ils sont nombreux les opérateurs économiques à contester les décisions du gouvernement portant notamment sur le paiement des importations par le seul crédit documentaire (crédoc), la suppression du crédit à la consommation à destination des ménages, particulièrement le crédit véhicule, la taxe sur l'activité professionnelle. Après sa validation par le Conseil des ministres, le projet de loi de finances 2010 sera soumis au Parlement pour examen.