Plus de 7000 logements de type rural pour la plupart seront distribués dans la wilaya de Annaba très prochainement, assure le premier responsable de la Dlep locale. Cette perspective ne pourra que satisfaire autant de demandeurs de logement qui auront eu la chance de figurer sur les listes retenues et qui seront ainsi au rendez-vous avec le confort. Annaba a bénéficié, rappelle-t-on au niveau de cette même direction, d'un programme de 24 100 logements tous types confondus. On précise que 15 542 logements sont inscrits dans le cadre du plan quinquennal et que 5000 autres le sont dans le programme d'un million de logements décidé par le président de la République, alors que les quelque 4500 logements restants figurent dans les programmes communaux. Des prévisions bien plus ambitieuses que pour l'exercice 2008 pour Annaba, puisque cette wilaya se proposait de livrer, sans y parvenir effectivement, 10 081 logements tous types confondus tout en lançant au total 2295 logements. Des livraisons différées porteront cette année sur 3982 logements de type social, 2301 de type participatif et sur 3878 de type habitat rural. On table également sur la livraison de 484 logements promotionnels. Annaba, doit-on le rappeler, est l'une des métropoles du pays où le parc logement est des plus vétustes. On y enregistre plus de 20% d'habitations précaires, sinon vouées à la destruction du fait de leur vétusté avancée. Ces habitations, qui abritent près du 1/5 de la population de la wilaya, que l'on estime à 500 000 âmes, sont implantées en grande partie dans les zones rurales éparses et enclavées, ce qui rend difficile la politique de résorption de l'habitat précaire. C'est ce qui explique en grande partie la forte pression qui s'exerce sur les équipements et infrastructures des communes avec un impact sur la qualité de l'offre de services. Les baraquements, qui existent à Annaba depuis les années 1950, ont notamment proliféré sur les sites de Boukhara, de Sidi Salem ou encore à la hauteur du quartier de Beni M'haffeur après l'indépendance avec l'avènement de l'exode rural, particulièrement. Une situation qui se justifie par la venue à Annaba de demandeurs d'emploi attirés par l'industrialisation tous azimuts de cette région mais où les programmes d'habitat ne suivaient pas. Un plan d'action visant à l'éradication de l'habitat précaire a bien été engagé en 1997 par la wilaya, mais des contraintes pas souvent évidentes en ont retardé la finalisation, déplorent les responsables du secteur. Ceux-ci indiquent que dans ce contexte, un nombre conséquent de logements sociaux ont servi à des opérations de recasement et qu'un programme de logements dits évolutifs a été destiné à l'éradication des bidonvilles. Un autre programme financé, celui-là par la Banque mondiale et destiné à l'éradication de trois sites de baraquements, et une opération de réhabilitation du vieux bâti de la médina de la place d'Armes ne semblent pas être venus à bout du phénomène. Ceci ne décourage pas pour autant les responsables du secteur et les élus locaux qui aiment malgré tout à croire que la réalisation des différents programmes inscrits au titre du quinquennal et du programme rural pourrait faire de cette wilaya une région sans bidonville…