Les services des urgences des hôpitaux ne connaissent pas de répit malgré les deux jours fériés de la fête religieuse du 1er Chawal. Le service est maintenu et le rythme ne change pas de cadence, sauf que l'Aïd impose le respect. Calme et sérénité étaient les maîtres-mots. Lors de notre virée hier aux urgences des hôpitaux algérois, l'on s'attendait à une baisse d'affluence. C'est tout le contraire. A l'hôpital Mustapha Pacha de Sidi M'hamed, les hommes et les femmes en blouse blanche ou bleue défilent dans les couloirs du bloc en question, situé dans la partie du plus grand établissement hospitalier du continent ; des va-et-vient incessants sont constatés dans cette enceinte médicale. Les citoyens peuvent penser que durant les jours de l'Aïd, les urgences sont moins fréquentées. Loin de là. Le simple visiteur peut s'apercevoir de la similitude des mouvements. Le personnel s'occupant des arrivées des malades et celui les prenant en charge ne distingue aucunement entre jours fériés, comme l'Aïd, ou le reste des jours de l'année. Les maladies n'ont pas d'étiquette raciale ni de préférences pour tel ou tel jour, diront certains. Des malades sur les tables de soins, en attente ou en consultation, des membres de la famille qui attendent, d'autres qui apportent du réconfort moral, le scénario ne change pas, et l'activité des médecins et brancardiers est aussi dense. Beaucoup de personnes auraient désiré passer l'Aïd dans de meilleures conditions physiques et morales. Le destin en a voulu ainsi. A la seule différence des périodes ordinaires, l'on peut lire sur le visage des patients ou de leurs accompagnateurs une certaine quiétude. Cependant, un brancardier semblait être dépassé par nombre de personnes venues se faire soigner. Il laisse sous-entendre que pour bon nombre de citoyens, il aurait été préférable de consulter les services médicaux de proximité. «L'activité ne change pas durant l'Aïd (…). Des gens viennent de Bentalha jusqu'ici.» Ceci pour dire que l'hôpital Mustapha Pacha est victime de son succès. Sur les hauteurs d'Alger, le service des urgences de l'hôpital de Ben Aknoun répond présent. Plus exactement les urgences d'orthopédie et de traumatologie, où l'activité était plutôt normale, avec toutefois moins de monde, comparée aux autres jours. Sur les lieux, on pouvait ressentir de la tranquillité chez les patients et les membres de leur famille. Même température dans les deux services des urgences médicales et chirurgicales de l'hôpital Issaâd-Hassani de Beni Messous. La sérénité régnait dans un hôpital qui sert d'exemple en matière de propreté.