Ambiance n Urgences, hospitalisations et visites de malades ont été constatées hier, mardi, dans les hôpitaux d'Alger, au deuxième jour de l'Aïd el-Adha, laissant le personnel hospitalier affairé dans une atmosphère qui n'évoque en rien une journée de fête. Lors d'une tournée dans certains hôpitaux, nous remarquons dès le seuil de l'établissement sanitaire, les patients et accompagnateurs inquiets, debout dans les couloirs des services des urgences, les personnels médical et paramédical empressés, les chariots transportant des malades, démontrant ainsi que les jours fériés ont aussi leur lots d'inattendus. «Le rythme de travail est le même que les autres jours, il y a eu plusieurs admissions au niveau de notre service, notamment, des personnes souffrant de douleurs abdominales et thoraciques ainsi que des cas d'hypertension», a indiqué le médecin de garde du service des urgences médicales du Centre hospitalo-universitaire de Mustapha. «Encore faut-il attendre que la nuit tombe pour accueillir davantage de malades comme d'habitude, car c'est plutôt le soir que notre service ne désemplit pas généralement», a-t-elle ajouté, relevant un manque d'antalgiques. Au service d'urgences de cardiologie de l'hôpital Nafissa-Hamoud (ex-Parnet) de Hussein-Dey, il y a eu au deuxième jour de l'Aïd el-Adha «une nette recrudescence d'urgences par rapport aux journées précédentes», a indiqué le médecin assurant la garde, tout en soulignant que depuis 10 heures du matin, cinq hospitalisations et un décès ont été enregistrés. Le même constat a été observé aux urgences du service de pédiatrie du même hôpital, où les pleurs des nourrissons et les cris des enfants, sous le regard inquiet des parents, rompaient l'atmosphère silencieuse de l'hôpital. Le médecin de garde de ce service a fait état de plusieurs cas de diarrhées, d'angines et de vomissements. Le seul moment où le visiteur peut constater que cette journée est fériée, c'est lorsqu'il accède aux services de pédiatrie et de chirurgie infantile, où les enfants alités sont entourés de leurs proches et comblés de cadeaux, de jouets et de ballons multicolores. Les mères qui accompagnent leurs enfants hospitalisés, ont toutes reconnu la «bonne prise en charge» assurée par le personnel, même si elles relèvent que passer la fête de l'Aïd loin de la famille n'est pas toujours facile à supporter.