Depuis le début de la rentrée scolaire, la ville des Genêts vit au rythme des encombrements et bouchons quotidiens qui finissent par paralyser des axes importants de la ville à longueur de journée. Des files interminables de voitures défilent quotidiennement dans cette ville aux ruelles étroites formant des bouchons inextricables dans tous les recoins. La situation est intenable. Avec la rentrée scolaire elle s'est aggravée à cause du flux important des véhicules qui, chaque jour que Dieu fait, envahissent cette petite cité qui n'arrive plus à contenir tout ce grand monde. Pour des raisons multiples, études, achats, soins et autres, les automobilistes se voient dans l'obligation d'emprunter des axes très encombrés de la ville qui restent pourtant incontournables. C'est l'anarchie totale qui règne partout dans cette ville où les chauffards n'ont ni foi ni loi. Ce sont les agents de l'ordre qui à chaque fois sont appelés à la rescousse pour «libérer» les chauffeurs de véhicule pris dans le zèle de leur égoïsme. De nombreux points noirs donnent des sueurs froides aux automobilistes et autres voyageurs contraints d'emprunter ces axes devenus redoutables. A commencer par l'entrée Est de la ville, où les véhicules qui viennent du versant Est de la wilaya sont contraints d'attendre de longues minutes avant que le passage ne leur soit autorisé par les éléments de sécurité qui assurent leur contrôle. Au centre-ville c'est le même scénario. La rue principale Lamali, menant vers le CHU Nedir Mohammed et l'université Mouloud Mammeri, est continuellement prise dans d'interminables embouteillages dès les premières heures de la matinée jusqu'à des heures tardives de l'après midi. Il n'est pas exclu d'arriver en retard à son travail. Les automobilistes sont contraints de rouler pare-choc contre pare-choc durant des interminables heures. Du coup pour emprunter un taxi de la nouvelle ville distante de près de 2 km seulement, les passagers sont sommés d'attendre longtemps à un arrêt de bus. Et quand le voyageur est enfin dans un taxi ou un bus, il passe plus d'une heure à faire les deux kilomètres de trajet. Cette situation est inédite pour les habitants de cette ville. Mme Naïma nous dit qu'elle a dû passer plus d'une heure dans un bus pour se déplacer du centre-ville à la nouvelle ville, lieu de sa résidence. Pour sa part, Saïd nous dit avoir passé près de 75 minutes pour se déplacer de la nouvelle ville au centre-ville en empruntant la rue des Frères Belhadj. Cet axe est un vrai cauchemar. Le code de la route est royalement ignoré et foulé sous les pieds. Même les plaques de signalisation, surtout les sens interdits qui sont «joyeusement grillés», particulièrement au niveau du lieudit la Tour, n'ont plus aucune utilité. Ces cas sont plus que fréquents. Parfois, ils génèrent même des bagarres entre les automobilistes. Les embouteillages causent un manque de transport Les 1200 fourgons de transport mis à la disposition des habitants de la ville de Tizi Ouzou qui empruntent différents axes routiers, ajoutés aux bus privés et ceux de l'Etuto ne sont pas venus à bout du problème de transport dans la ville des Genêts. Dès les premières heures de la journée et spécialement aux heures de pointe, ce problème se pose avec acuité. Des groupes de personnes se forment dans tous les coins stratégiques et sont aux aguets des taxis collectifs. Ces derniers se font de plus en plus rares à mesure que les heures de la journée s'écoulent dans une lenteur qui exacerbe ces hommes qui font du transport de voyageurs leur gagne-pain. La plupart d'entre eux, après une desserte, s'arrêtent et ne veulent plus retourner dans ce qu'ils appellent un enfer. Même si ces derniers sont incriminés de tous les maux, il en reste qu'ils ne font que ce que bonnement ferait tout un chacun dans une situation désespérée. Ils empruntent les axes les moins fréquentés pourvu qu'ils gagnent du temps. De leur part, les chauffeurs de taxis rejettent la balle aux autorités qu'ils somment de faire un plan de circulation plus adéquat en rendant certains chemins à sens unique. Un chauffeur de taxi nous a fait remarquer l'absence de panneaux, le stationnement des véhicules sur les deux côtés d'une route à deux sens… Tout cela, nous dit-il, doit être pris en considération dans un nouveau plan de circulation. En attendant, la réalisation des grands chantiers de la direction des transports, les habitants de la ville des Genêts devront prendre leur mal en patience dans une ville de plus en plus étroite où les embouteillages sont un élément incontournable de la vie et du décor de cette ville. Le Cauchemar du pont de Bougie Le pont de Bougie, passage obligé pour tous les passagers de la Kabylie maritime qui veulent rallier la ville de Tizi Ouzou, constitue un autre point noir en matière de circulation routière. L'évoquer est synonyme d'une longue attente. A ce niveau, il n'est pas exclu de passer une heure ou plus pour un tronçon qui ne dépasse guère les 700 mètres. Pour échapper à ce purgatoire de la circulation, certains automobilistes ont trouvé la parade en passant par le nouveau tronçon qui relie Zaouia à Boukhalfa. Il faut préciser par ailleurs que cet évitement n'est pas encore livré. Les travaux se poursuivent toujours, ce qui constitue un danger certain pour ces mêmes automobilistes.