L'appel à la grève lancé par cinq syndicats du secteur de l'éducation affiliés à l'intersyndicale autonome de la Fonction publique a été peu suivi à Constantine. La majorité des établissements scolaires ont accueilli dès les premières heures de la matinée d'hier les élèves. Ainsi, le fonctionnement de la plupart des établissements n'a pas été perturbé, selon une source de la direction de l'éducation. «Le mot d'ordre de grève n'a pas eu un grand écho hier à travers les différents établissements scolaires que compte la wilaya de Constantine. Le débrayage n'a pas eu d'incidence sur le fonctionnement de la majorité des établissements scolaires», dira la même source. Et d'ajouter : «Le nombre d'enseignants qui ont répondu favorablement au mouvement de grève décidé par les syndicats du secteur dont le Cnapest est faible.» En effet, l'appel à la grève n'a pas pu mobiliser l'effectif du secteur de l'éducation dans la troisième wilaya du pays, de l'aveu d'une source proche des syndicats. «La majorité des établissements scolaires ont ouvert leurs portes et ont fonctionné selon les règles. La grève nationale a connu une adhésion mitigée dans la troisième wilaya du pays», expliquera notre source. Au niveau des établissements scolaires situés au centre-ville, le mouvement de grève a été presque nul. Du côté des représentants des syndicats concernés par le débrayage, qui coïncide avec la célébration de la journée nationale de l'enseignant, l'on apprend que l'appel à la grève a eu un écho dans quelques établissements scolaires. «C'est au niveau du cycle secondaire que l'appel au débrayage a été suivi. Le mouvement de protestation a perturbé le rythme de travail au niveau de plusieurs établissements scolaires tels les lycées d'El Guemmas et Fadila Saâdane, où beaucoup d'enseignants ont débrayé», affirmera un syndicaliste. Selon les estimations du responsable du Cnapest à Constantine, le taux de suivi enregistré au niveau des lycées de Constantine est de 60%. Un chiffre contesté par la direction de l'éducation. Pour notre interlocuteur, le débrayage est l'occasion propice pour réitérer leurs revendications et un appel est lancé en direction des concernés fin qu'ils se penchent sur les problèmes socioprofessionnels des enseignants dont l'augmentation des salaires en revalorisant le point indiciaire, le régime indemnitaire et le statut particulier. En plus des problèmes pédagogiques telles la surcharge des classes et l'intégration des contractuels.