Les dissidents chinois apparaissent comme de possibles favoris pour le prix Nobel de la paix cette année, 20e anniversaire des événements de la place Tiananmen et 60e année de la République populaire. La probabilité de voir distingués des dissidents chinois est fréquemment évoquée, année après année, mais la forte contestation du pouvoir exprimée cette année leur donne plus de chances d'être sélectionnés demain. Décerner le prix à une personnalité contestant le pouvoir en place serait perçu à Pékin comme un affront majeur au moment où le régime célèbre son jubilé. Mais le comité aime choisir des symboles, comme l'était le dalaï-lama en 1989. Candidats possibles, Hu Jia, un militant des droits de l'homme et un critique du pouvoir chinois, condamné à trois an et demi de prison pour «incitation à la subversion du pouvoir d'Etat», ou Wei Jingsheng, une des figures du printemps de Pékin, emprisonné pendant 17 ans pour avoir prôné la réforme du système. Il vit maintenant aux Etats-Unis. D'autres militants des droits de l'homme en Colombie, en Jordanie, en Russie, en Afghanistan ou au Vietnam sont aussi de possibles choix. Le président américain Barack Obama est également mentionné pour ses efforts pour le désarmement nucléaire.