«Nos réalisations en matière d'infrastructures d'accueil ont triplé en seulement dix ans. Entre 1962 et 1999, nous disposions de 485 centres de formation alors qu'entre 1999 et 2009 nous avons construit 1135 centres et 300 autres sont en phase de réalisation, soit 200%.» Tel est le constat fait par le ministre en charge du secteur de la formation professionnelle hier lors du forum d'El Bahdja. Le premier responsable du secteur a estimé aussi que les avancées enregistrées sur le plan de l'encadrement est plus que satisfaisant : «On avait 15 000 professeurs d'enseignement professionnel, il y a de cela dix ans, et maintenant on se retrouve avec 41 000 postes et nous allons débloquer 7000 autres au courant de cette rentrée.» Sur le plan didactique, le ministre a énuméré un certain nombre d'outils et de moyens mis à la disposition du secteur par le gouvernement : «Tous les centres de formation professionnelle sont équipés d'un matériel de nouvelle génération et d'outils capables de faciliter à l'enseignant et à l'apprenti d'avoir une formation d'excellence.» L'invité du forum a par ailleurs mis en exergue la dernière circulaire émise par le Premier ministre aux différents établissements et secteurs afin de formuler leurs demandes des besoins nécessaires. Ce qui signifie, a ajouté le ministre, que «nous aurons encore d'autres moyens qui vont nous permettre d'accorder nos violons, notamment avec les nouvelles mesures prévues». S'attardant sur ces mesures, le ministre a développé le sujet de la reconversion de formation. Cette pratique ou ce nouveau mode de formation permet, selon le responsable, à permettre à tous les artisans d'aller vers d'autres spécialités. A titre d'exemple, a annoncé le ministre, «un électricien automobile peut s'il ne trouve pas d'emploi dans ce domaine s'inscrire dans une formation accélérée de six mois ou inférieur en électricité du bâtiment, puisque c'est la spécialité la plus proche». Avant d'ajouter : «Cela peut permettre de répondre aux besoins du marché du travail dans sa globalité.» 67% des stagiaires sont devenus des entrepreneurs S'agissant des nouveautés de cette année, le représentant du gouvernement a mis l'accent, selon les directives du président de la République, sur les formations d'excellence. La nouveauté est dans trois diplômes qui sont actuellement au niveau de la Fonction publique pour une éventuelle reconnaissance. Il s'agit du diplôme d'enseignement professionnel 1, 2 et 3. Ces nouvelles qualifications concernent la lunetterie et les animateurs et animatrices de maternelles et de crèches. Concernant l'apport du secteur de la formation professionnelle au marché de l'emploi, M. Khaldi s'est dit très satisfait : «Nous alimentons le marché de l'emploi avec 80% de main-d'œuvre, ce qui est très important. Même pour la création d'entreprise, car 67% des entrepreneurs viennent de nos centres de formations.» Sur la question du bac professionnel, le ministre a affiché un niet catégorique et a balayé le sujet d'un revers de la main. Le ministre a aussi évoqué le sujet de la bourse qui atteindra les 4050 DA pour les techniciens, 500 DA pour les apprentis et 2000 DA pour les stagiaires. Enfin, le ministre a lancé un appel aux jeunes Algériens à se rendre aux centres de formation pour bien préparer leur avenir, puisque toutes les spécialités existent et l'Etat prend en charge leurs besoins. Et d'appeler aussi la famille, les élus et la presse à faire de même pour garder notre jeunesse qui est une force pour le pays.