La question de la formation médicale continue sera, aujourd'hui au centre des débats de la 4e conférence nationale de déontologie médicale, qui réunira des professeurs et des médecins praticiens des centres hospitalo-universitaires (CHU) de plusieurs wilayas du pays. Le Dr Salah Boutahar, chirurgien, membre du conseil de l'ordre national des médecins, a indiqué dans un point de presse organisé mardi, que toutes les manifestations prévues par le conseil l'ordre des médecins algériens, dans les différentes régions du pays au cours de prochains mois, réserveront une «place centrale» à la formation médicale continue en vue de «se mettre au diapason des progrès qui s'effectuent à pas de géant dans le domaine médical». Les autres sujets prévus au programme de cette conférence concernent «le médecin face aux problèmes éthiques et médico-légaux posés par la mort d'une personne», «l'état des lieux et les besoins dans la formation médicale continue» et «la place de l'enseignement à distance dans la formation continue». Une partie de cette rencontre sera réservée à l'examen de divers autres thèmes, tel que «le diabète et l'hypertension artérielle» ou «les règles de la prescription» par le professeur Babouche de l'ordre des médecins tunisiens. Le conseil de l'ordre des médecins algériens tiendra «en off»de cette conférence, sa quatrième session ordinaire. Maladies professionnelles : 30 à 40% concernent la surdité De toutes les maladies professionnelles, la surdité est l'affection des travailleurs «la plus fréquemment observée». Elle représente 30 à 40% des déclarations de maladies professionnelles qui parviennent aux agences de la Caisse nationale des assurances sociales des travailleurs salariés (Cnas). Les différentes enquêtes réalisées par les services spécialisées de la Cnas dans des entreprises des branches d'activité de la métallurgie, des industries textiles et de l'industrie du bois ont montré «tout l'impact négatif» engendré par le bruit sur la santé des travailleurs. La surdité «n'est que la pathologie la plus apparente des problèmes générés par les nuisances sonores», affirme la même source, qui relève, dans le même ordre d'idées, que les enquêtes menées au niveau des différentes entreprises algériennes caractérisées par leurs intensités sonores élevées «ont montré l'existence de troubles associés tels que le stress, l'hypertension artérielle, les problèmes cardio-vasculaires ou gastriques parmi les populations des travailleurs exposés». Selon le même document, les surdités reconnues posent également le problème de la réaffectation des travailleurs atteints dans des postes non exposés, ajoutant que les postes bruyants vont, de ce fait, demander de nouvelles recrues qui seront à leur tour progressivement exposés à la surdité. Pour remédier à cette situation, la Cnas souligne la nécessité de mobiliser toutes les parties concernées, entre autres, chefs d'entreprise, salariés, responsables de la sécurité au niveau des entreprises et médecins de travail, pour réduire le bruit au niveau des entreprises. L'Organisation mondiale de la santé (OMS) estime entre 10 à 30% les travailleurs exposés aux nuisances physiques dans les pays industrialisés et jusqu'à 80% dans les pays en voie de développement.